Mahamasina : Manifestation de l’Opposition avortée
Les responsables de la sécurité de la Capitale se sont formellement opposés au rassemblement des membres et partisans des Forces de changement. Les leaders de ce mouvement avaient appelé à une grande mobilisation pour le changement, manifestation qui devrait s’étaler sur 5 jours soit du 22 au 26 août 2017.
Mais, aucune manifestation de l’Opposition n’a pu avoir lieu hier. Les environs de Mahamasina avaient été quadrillés par des éléments militaires. Les quelques militants des Forces de changement n’avaient pas accès au stade couvert de Mahamasina, endroit prévu pour le rassemblement.
Les Forces de changement entament depuis hier un combat juridique contre le préfet de Police, premier responsable de la sécurité d’Antananarivo.
Maharavo Ratolojanahary, accompagné de l’avocat de la défense des Forces de changement, Me Christian Muller Tsaralahy, a introduit un recours devant le Tribunal administratif d’Antananarivo, pour annulation de la décision numéro 230-MID/PREF.POL/AG du 21 août 2017 portant refus d’autorisation de tenir une réunion au stade municipal de Mahamasina et de la réquisition des Forces de l’ordre pour interdire l’accès au stade et à ses environs. Recours qui a été enregistré auprès du greffe du Tribunal Administratif. Une attestation de dépôt de requête en annulation a été délivrée.
De l’avis de Maharavo Ratolojanahary, dès que la requête en annulation est déposée auprès du greffe du Tribunal administratif, la décision du préfet de Police d’interdire la manifestation, ainsi que la réquisition des Forces de l’ordre devront être automatiquement suspendues. Les dispositions de l’article 69 de la loi 2001/025 relative au Tribunal administratif et financier restent sans équivoque : «les effets de la décision objet de demande de sursis sont suspendus à compter de la date de dépôt jusqu’à la notification du jugement».
«Normalement, les Forces de changement sont libres de tenir des manifestations publiques», estime Maharavo Ratolojanahary. Afin d’éviter un affrontement, les Forces de changement optent pour des négociations avec les responsables de la Sécurité.
La suite à donner au mouvement de l’Opposition dépendra de ces négociations en cours.
Vola R
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