Le verdict est tombé. Mahery Lanto Manandafy est condamné à six (6) mois d’emprisonnement avec sursis et une amende de 6,9 millions d’Ariary pour diffusion de fausses informations et outrage au président de la République.
A sa sortie de la salle d’audience d’Anosy, Mahery Lanto Manandafy a indiqué qu’il était satisfait de la décision du tribunal et n’entendait pas interjeter appel. Interrogé par les journalistes sur ses chefs d’inculpation, il s’est contenté de répliquer « qu’il ne compte plus faire outrage au président Rajoelina ». En revanche, il a avertit qu’il ne cessera pas de parler de la vie de la nation.
Le procès, hier, du fils du fondateur du parti MFM a revêtu un caractère politique. La plateforme de l’opposition RMDM s’est empressée de réclamer sa libération immédiate. Les leaders de cette plateforme politique dont le pasteur Edouard Tsarahame, vice-président et Riana Andriamasinoro, secrétaire général du TIM ont été à Anosy pour dénoncer son arrestation. Quelques manifestants ont été aperçus devant le tribunal d’Anosy, brandissant des pancartes demandant la libération du lanceur d’alerte. Depuis la France, son lieu de résidence actuel, Herivelona Ramanantsoa ancien ministre de l’Arema, a souligné que le pays ne peut plus reculer en matière de liberté d’expression, même s’il ne partage pas les mêmes idéologies politiques que Mahery Lanto Manandafy.
Sur les réseaux sociaux, les réactions divergent. Les uns approuvent la condamnation de ce lanceur d’alertes « pour avoir dénigré le président de la République ». Outre de simples citoyens, certains artistes sont montés au créneau pour dénoncer et contester l’attitude de Mahery Lanto Manandafy. D’autres, souvent critiques à l’endroit du régime actuel, ont critiqué le verdict.
Marc A.
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