Maison carcérale d’Antanimora : 40 détenus preventifs refoulés par jour

Maison carcérale d’Antanimora : 40 détenus preventifs refoulés par jour

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La grève des greffiers n’a pas été sans conséquence. Les usagers  de la Justice ont été les premiers victimes. C’est également le cas des prisonniers qui ont dû être incarcérés de nouveau, faute d’audience.

La grève du syndicat des greffiers commence à perturber les travaux de la Police et ceux de la Maison carcérale d’Antanimora. 40 détenus par jour devront se présenter devant le tribunal, mais ils sont reconduits à la Maison carcérale d’Antanimora, faute de la grève des greffiers. Le surnombre des détenus préventifs est la principale cause de la surpopulation carcérale. Ainsi, à Antanimora, la capacité d’accueil est limitée à 800 individus, alors que le nombre des détenus enregistrés excède les 3 000, soit trois fois plus de l’effectif requis, a fait savoir le Commandant Olivier Rakotonandriana, chef d’établissement du Centre de détention d’Antanimora. La construction d’une nouvelle Maison carcérale ou la mise en place des peines alternatives s’avère donc nécessaire, à l’exemple de l’exécution des peines à l’extérieur des Maisons de détention.
La Maison carcérale d’Antanimora reçoit chaque jour 15 à 30 nouveaux détenus préventifs, alors que 15 à 20 détenus seulement ont joui d’une liberté, ou totale, ou bien suite à l’exécution des peines à l’extérieur de la Maisons d’incarcération, entre autres dans les ministères.

Police nationale
La loi prévoit que la garde à vue est de 48 heures. A Anosy, les procès sont quasiment annulés suite à l’absence des greffiers. Il en est de même des actes administratifs nécessitant la signature de ces derniers.
D’après les explications du commissaire Alexandre Ranaivoson, responsable de la communication de la police nationale, tout déferrement a été annulé durant cette grève. Toutefois, pour des plaintes relatives aux affaires ordinaires, les personnes concernées sont simplement notifiées et engagées par leurs avocats de revenir un autre jour. Et pour les affaires criminels, les agents de la Police demandent l’avis des magistrats et les présumés criminels resteront en garde à vue, en attendant la reprise de fonctions des greffiers pour le déferrement.

Jemima R

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