Marc Ravalomanana / Joahim Chissano : Rejet du “ni … ni” et retour au dialogue

Marc Ravalomanana / Joahim Chissano : Rejet du “ni … ni” et retour au dialogue

«Il ne sera plus question de «ni…ni…», les parties malgaches devraient se réunir autour d’une table et aplanir une bonne fois pour toutes leurs divergences, car il y en a trop…». C’est ce qui ressort de la visite rendue par l’envoyé spécial de la SADC Joachim Chissano à l’ancien président Marc Ravalomanana, à son domicile de Faravohitra hier. Selon l’ancien Président mozambicain, actuellement en mission d’évalu- ation sur la situation économique et politique à Madagascar, les parties malgaches devraient privilégier la continuité dans la mise en œuvre de la Feuille de Route et mener ainsi à terme le processus de réconciliation. «Force est effectivement de constater, a lancé Joachim Chissano, que la FDR a en partie été respectée, toutefois, certains points particuliers semblent avoir été négligés». Au cours de sa mission en terre malgache, l’envoyé spécial de la SADC n’a pas caché son optimisme d’autant plus qu’il a relevé l’existence de similarités dans les points de vue des différentes entités politiques. Cependant, Joachim Chissano a tenu à mettre l’accent sur l’importance de mettre en avant l’aspect de la réconciliation.

Méfiance

Suspectant une machination ayant pour objectif de l’évincer de la course à la magistrature suprême en 2018, Marc Ravalomanana, candidat potentiel aux présidentielles, a également eu son mot à dire. Le sujet a d’ailleurs été longuement discuté lors de cet entretien avec Joachim Chissano. Hanitra Razafimanantsoa, fidèle lieutenant de Marc Ravalomanana, pour sa part, estime qu’aucune loi ne devrait être adoptée dans une période précise, faisant ainsi référence au projet de loi portant sur la mise en place de la Cour Spéciale en matière de délinquance économique, financière et fiscale et qui concerne particulièrement les infractions à caractère économique, financier et fiscal, commises pendant la période 2002 jusqu’à la fin de la Transition. Hanitra Razafimanantsoa estime qu’une telle disposition serait totalement contradictoire à l’esprit de réconci- liation nationale et tend à compromettre le processus car susceptible de concerner une ou des personnalités politiques, en particulier.

L.R

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