Marchés publics : Beaucoup d’infractions, dénonce le SAMIFIN
Le domaine des marchés publics constitue l’un des secteurs où il y a le plus d’infractions, selon les constatations du SAMIFIN.
Les infractions en matière de marché public ont été nombreuses l’an dernier, selon le Service de Renseignements Financiers SAMIFIN. La procédure de passation de marché peut, en effet, être entachée d’irrégularités et constituer une infraction. Cette infraction serait à l’origine de blanchiment.
Le Pr Jean Claude Razaranaina, DG du SAMIFIN a dénoncé les infractions fiscales. Selon ses dires, les opérateurs avancent souvent qu’ils ne sont liés à aucune opération de blanchiment. Or, les infractions fiscales et douanières ou encore les infractions de change constituent des infractions d’origine. Le Pr Jean Claude Razaranaina a révélé que de nombreuses entreprises s’adonnent à des fraudes lorsqu’elles établissent leur bilan. Il les a ainsi interpellées pour un rappel à l’ordre.
A Madagascar, dès lors qu’une infraction génère des ressources financières au profit de son auteur, quelle que soit la somme, elle peut conduire à un blanchiment d’argent. Les infractions d’origine ne sont donc pas limitatives.
Dans le rapport annuel 2012 du SAMIFIN, l’on peut relever que depuis 2010, l’infraction fiscale constitue l’une des principales infractions d’origine identifiées. «La crise sociopolitique et économique traversée par le pays depuis 2009, marquée d’une part, par le ralentissement des activités économiques, a fragilisé les entreprises locales et d’autre part, par la suspension de l’aide budgétaire de l’extérieur, constitue l’une des principales causes de cette situation. Pour maintenir la stabilité macroéconomique, l’Etat est contraint de maximiser le recouvrement fiscal, alors que les entreprises locales sont contraintes de réduire leurs coûts pour amortir les effets de la crise. On suppose que les fraudes et évasions fiscales se présentent parmi les options adoptées par certaines entreprises».
Si le blanchiment fausse les données économiques du pays, le système antiblanchiment, en revanche, vise à contribuer à la dynamique financière pour le développement du pays.
C.R
