Un souci de cohérence
Le gouvernement était en séminaire, samedi, à Vontovorona. Pour les observateurs, c’est une occasion pour coordonner de manière structurelle et organisationnelle le fonctionnement des ministères où des risques d’empiètement de champ d’action et de prérogatives sont réels.
C’ est une bonne initiative. Des ministères sont fusionnés (comme la Communication et les Relations avec les Institutions) d’autres sont réhabilités (comme l’Energie et les Mines). Mais il existe des risques de conflits de compétence entre le ministères des Ressources stratégiques, rattaché à la Présidence et le ministère des Mines. C’est le cas, également, du ministère d’Etat de l’Aménagement du Territoire et des Infrastructures et le ministère des Travaux publics.
Tout cela nécessite une harmonisation. Et également une normalisation en termes de logistique. Les choses seront plus simples au ministère des Finances et du Budget. Car ce sont deux directeurs de ce département qui se sont passés le flambeau. Dans les autres ministères, objets de négocications politiques, on assistera à une valse de nominations notamment au niveau des postes de responsabilités (cabinet, direction, chefferie de service).
Le prochain défi de ce gouvernement d’union et de réconciliation est l’examen de passage devant l’Assemblée nationale pour la présentation du programme de gouvernement. Un défi précisément lorsqu’on sait que les députés ne sont pas tellement contents, ces derniers jours. Mais on subodore que les choses vont se calmer et se décanter dans les prochains jours. Cette assemblée, en ce moment, est divisée. La PMP veut absolument remplacer le Bureau permanent et aller à de nouvelles élections. Pour cela, elle aura besoin d’un coup de main de l’Exécutif : ceci expliquant cela, on aura probablement des soutiens et des alliances tacites…