Me Hanitra Razafimanantsoa : “Il est possible de modifier la liste et l’emplacement des bureaux de vote”
Le nombre et la localisation des bureaux de vote au prochain scrutin sénatorial du 29 décembre prochain continuent toujours de faire jaser. Chaque parti, chaque politicien, chaque liste de candidats, ont leur propre vision des faits.
Cette élection sera non démocratique et non libre. Le député Hanitra Razafimanantsoa, du parti TIM, monte au créneau pour dénoncer l’organisation de la première élection sénatoriale de la Quatrième République. Ce parlementaire du TIM proteste particulièrement contre le nombre de bureaux de vote, établi par la CENI, à savoir un bureau de vote par commune. Ce fut la réaction de Me Hanitra Razafimanantsoa au cours d’une réunion des parlementaires TIM avec les candidats de ce parti aux sénatoriales.
D’après cet avocat, la CENI peut encore revenir sur sa décision et mettre un bureau de vote seulement par district. «Selon la loi en vigueur, le CENI peut toujours apporter des modifications à la liste relative à l’emplacement ou à la localisation du bureau de vote, 48 heures au moins avant le jour du scrutin», explique Maître Hanitra Razafimanantsoa. Elle invite donc, la CENI à revenir sur sa décision pour le bon déroulement du scrutin.
Toujours d’après ce parlementaire, son parti a reçu beaucoup de plaintes formulées par leurs grands électeurs et des candidats au sujet de ce système mis en place par la CENI. Un bureau de vote par commune s’apparente à un outil destiné à contrôler le vote de chacun, étant donné qu’il n’y aura que 5 ou 7 électeurs dans une seule commune rurale, soutient cette parlementaire issu du parti TIM. Le secret de vote ne sera donc plus respecté, a-t-elle rappelé.
Le parlementaire doute fort que la CENI ne fait qu’entériner les décisions de l’Exécutif au sujet de cette élection. «Le décret a été adopté le 27 Octobre dernier alors que les membres de la CENI ne sont installés dans leurs fonctions que le 28 Octobre», rappelle-t-elle.
L’indépendance de la CENI est ainsi remise en question.
Ghislain V
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