Médicaments : Vers une stabilisation des prix

Des mesures seront prises pour que les médicaments aient les mêmes prix auprès de toutes les officines. Le prix d’un médicament peut varier d’une pharmacie à une autre avec une différence qui peut aller de 2.000 à 5.000 Ariary. Et plus généralement, le prix de la majorité des médicaments a connu une forte hausse pour ne citer que celui de la vitamine C.
Les pharmaciens eux ont avancé la dépréciation de l’Ariary et le coût élevé du fret aérien comme origines de la hausse des prix des médicaments. «C’est pour éviter une pénurie face à l’augmentation des besoins que des médicaments sont importés par avion, plutôt que par bateau bien que le coût soit plus élevé. Cela se répercute sur le prix de vente » confie un pharmacien.
L’article 2 de la loi 2018-20 portant refonte de la loi sur la concurrence dispose que «le gouvernement peut prendre, contre les hausses ou les baisses excessives des prix, des mesures temporaires motivées par une situation de crise, des circonstances exceptionnelles, une calamité ou une situation manifestement anormale du marché dans un secteur déterminé, par décret après consultation du Conseil de la Concurrence ». Fanomezantsoa Rakotoson, DG du commerce intérieur au sein du MICA l’a confirmé hier. «Si les conditions sont remplies, l’Etat peut prendre des mesures pour limiter les prix des médicaments ».
Il existe différentes options pour y parvenir. Soit l’Etat met en place le décret d’application de la Loi 2018-2020. Soit les pharmaciens acceptent d’un commun accord le prix appliqué pour tel ou tel médicament et c’est à l’Etat de voir si le prix est convenable compte-tenu des différents paramètres à prendre en compte. Les associations de protection des consommateurs peuvent aussi émettre leurs avis. D’après le président de la République, les ministères de la Santé et du Commerce ainsi que l’Ordre des pharmaciens travailleront ensemble pour établir une stabilité des prix. Par ailleurs, un contrôle des prix des médicaments est en gestation.
D’autre part, l’Etat se mobilise pour lutter contre les ventes de médicaments au marché noir et qui font l’objet de spéculation. « Le Magné B6 qui se vendait  aux alentours de 14.000 Ariary s’achète aujourd’hui  à 20.000 Ariary sur les réseaux sociaux » rapportent des consommateurs. Dorénavant, les ventes de médicaments sur les réseaux sociaux seront formellement interdites, selon la déclaration du président de la République.
C.R
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