MEEH : Les ministères et les institutions publiques devront s’acquitter des factures de la JIRAMA

Cela fait des années que la Jirama est confrontée à un contexte financier et de gestion difficile. «Les Ministères et les Institutions publiques devront désormais s’acquitter de leurs factures de la Jirama, estimées à 65 milliards d’Ariary cette année». Vonjy Andriamanga, Ministre de l’Énergie, de l’Eau et des Hydrocarbures prendra personnellement soin d’intégrer ce montant dans le correctif budgétaire de l’année 2019. De source auprès de la Jirama, les impayés de l’administration à fin 2018 se chiffrent à un peu plus de 200 milliards d’Ariary. Des négociations sont actuellement en cours pour le paiement d’une grande partie de ces arriérés
Différentes mesures sont ainsi prises pour soigner les différents maux auxquels la Jirama fait face et ce, avec l’ensemble des parties prenantes. Si 60 villes sont confrontées au problème de délestage quotidien, des mesures d’urgence sont prises depuis une semaine de cela pour juguler le délestage dans la capitale. De la même manière, avec l’appui du PRM et du PM, des mesures sont en cours pour les autres villes concernées.
Des solutions pérennes nécessitent la mobilisation et la contribution de tous. Lors de la synthèse de la Semaine de l’Energie, le MEEH a rappelé que 45 projets d’hybridation sont en cours, 10 nouveaux projets seront lancés cette année avec des projets micro-hydrauliques pour les plus petites villes tel que nous l’avons déjà précisé dans nos colonnes. Afin d’assurer l’équilibre opérationnel de la Jirama, l’Etat prévoit également de verser jusqu’à hauteur de 255 milliards d’Ariary de subvention. Cette subvention est d’une ampleur significative mais ne peut être une solution pérenne puisqu’elle grève le budget de l’Etat.
Différentes actions doivent par ailleurs être entreprises pour redresser la Jirama, pour ne citer que le renforcement des actions de ratissage pour détecter les branchements illicites et autres, une réorganisation structurelle, mais aussi une amélioration du recouvrement avec un raccourcissement du cycle de facturation. Les audits sont indispensables et un suivi de la consommation de carburant est également nécessaire. La Banque et la Jirama ont, de surcroît, lancé une étude sur la viabilité financière.
Nul besoin de rappeler que les objectifs stratégiques à l’horizon 2023 sont de donner accès à l’électricité à plus de 50% des foyers malagasy d’une part et de doubler la capacité de production d’électricité de Madagascar. Bon nombre d’acteurs, présents à la Semaine de l’Energie, espèrent une réussite collective.

C.R

Imprimer Imprimer
Ce contenu a été publié dans Ma-LAZA. Vous pouvez le mettre en favoris avec ce permalien.

Les commentaires sont fermés.