Le corps sans vie et mutilé d’un enfant albinos âgé de 6 ans environ a été découvert dans la commune rurale de Berano, à Amboasary le 4 mars dernier. Une évaluation de l’insécurité dans le sud de Madagascar réalisée en janvier 2022 a confirmé l’existence de perceptions et de croyances qui encouragent l’enlèvement, le vol et le trafic d’organes des enfants atteints d’albinisme.
L’UNICEF rappelle fermement que tout enfant a droit à la vie quelle que soit sa différence et dénonce ces faits constituant une violation grave des droits de l’enfant à Madagascar. La recrudescence de ces actes criminels a interpellé trois experts des droits de l’homme des Nations Unies, qui ont exhorté les autorités publiques de Madagascar à prendre des mesures immédiates pour protéger la vie de toutes les personnes atteintes d’albinisme. Cet appel rejoint les recommandations formulées à l’intention de Madagascar par le Comité des Droits de l’Enfant en février 2022. Il s’agit d’éradiquer les pratiques néfastes de mauvais traitements, y compris l’enlèvement et les meurtres d’enfants atteints d’albinisme notamment «par le biais de la législation et d’une sensibilisation accrue de la société dans son ensemble, en y associant les chefs religieux et traditionnels ».
Au niveau des districts et des communes, des acteurs regroupés dans les réseaux de protection de l’enfance œuvrent d’ores et déjà à la prise en charge psycho-sociale et médicale de ces enfants victimes, de leurs familles ainsi qu’au déclenchement des poursuites judiciaires à l’encontre des auteurs présumés. Fortement préoccupée par cette situation, l’UNICEF réitère ses inquiétudes et soutient l’alerte donnée par les experts internationaux. L’UNICEF s’engage à accompagner les autorités nationales, régionales et locales dans les actions qui s’imposent.
Recueillis par CR
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