Ministre des Travaux publics : “Il faut mettre fin aux surcharges”
Les surcharges des véhicules automobiles sont souvent sources de désagréments plus ou moins graves. Accidents, détérioration de route, sont autant de conséquences de ces faits qualifiés d’infraction par le code de la circulation. Réactions du ministère de tutelle.
Une vaste campagne de sensibilisation, destinée à mettre fin aux surcharges des camions qui circulent sur les routes nationales, est menée par le ministère des Travaux Publics et de la Météorologie.
Les cas de dégradations des infrastructures routières ne sont pas isolés. Il en est ainsi d’un vieux pont métallique de 30m sur l’axe reliant Toamasina à Fénérive-Est et qui se trouvait depuis un certain temps dans un état lamentable. La situation s’est davantage aggravée la semaine dernière. De nombreux camions «surchargés» empruntent cet axe. N’ayant plus résisté au poids, certains éléments du pont ont fini par céder.
Face à une telle situation, Le Directeur des Travaux Publics de Toamasina a interdit aux camions de traverser ce pont. Les camions citernes ne pouvant pas non plus passer, le prix du carburant a immédiatement augmenté dans la ville de Fénérive-Est où le gazole, selon les précisions du Colonel Botomanovatsara, Ministre des Travaux Publics, atteint les 5.000 Ariary le litre. Toutefois, les taxis-brousse continuent de desservir l’axe Toamasina-Fénérive Est.
Quid des réhabilitations des routes urbaines ?
Auparavant, la Commune Urbaine de Toamasina possédait une voirie chargée de la réhabilitation des routes, avec des travaux en régie. Ce qui n’est plus le cas actuellement. En principe, la réhabilitation des routes nationales revient au Ministère des Travaux Publics si celle des routes communales relève des collectivités décentralisées.
Il arrive toutefois que la Commune concernée soit confrontée à des difficultés d’ordre technique et/ou financier. Dans ce cas, la collectivité décentralisée peut adresser une lettre au Ministère des Travaux Publics pour que celui-ci lui prête main forte dans cette tâche. C’est ensuite à ce département de demander une dérogation de financement au Ministère des Finances pour que celui-ci affecte le budget dédié à tel chapitre du portefeuille du Ministère des Travaux Publics aux travaux requis.
C’est le cas de la route de Besarety, connue pour ses inondations en période de pluies et qui nécessite de grands travaux (d’assainissement, entre autres) dépassant les compétences techniques et financières de la CUA. Une étude conjointe sur les travaux à réaliser a été finalisée, il y a une semaine, et le ministère des Travaux Publics attend de la CUA une correspondance formelle lui demandant son aide.
Ce n’est qu’une fois la dérogation accordée que la procédure de marché sera enclenchée. Il peut s’agir soit d’un appel d’offres, soit d’un marché de gré à gré s’il s’avère que les travaux à réaliser sont qualifiés de «travaux d’urgence».
C.R
