Mission du FMI : Bilan controversé

Mission du FMI : Bilan controversé

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La mission du Fonds Monétaire International prend fin. Une mission qui s’inscrit dans le cadre des consultations 2017 au titre de l’Article IV et de la première revue de la Facilité Elargie de Crédit (FEC). Si des observateurs s’attendaient à ce que l’avis des services du FMI évoque un prochain accord pour un second décaissement de la FEC, le bilan peut se résumer en quelques mots: «les discussions vont se poursuivre».

“À l’issue des discussions en cours, le Conseil d’administration du FMI pourrait examiner la première revue de la FEC ainsi que le rapport sur les consultations au titre de l’article IV au mois de juin 2017”. C’est en ces termes que s’est exprimé hier Marshall Mills, chef de mission du FMI à l’issue de leur mission en terre malgache qui a débuté le 09 Mars dernier. A la question de savoir si le Conseil d’Administration du FMI pourrait ne pas procéder à cet examen à cette date, il a précisé que le maintien du délai est prévu.
Bien que des défis subsistent, les autorités ont réalisé des progrès importants dans le cadre du programme soutenu par la FEC. Tous les critères de réalisation quantitatifs à fin décembre 2016 ont été respectés, soutenus par une politique monétaire prudente et une amélioration du recouvrement des recettes qui ont dépassé les objectifs. Le gouvernement a également mis en œuvre les mesures prévues pour la plupart des repères structurels du programme, quoique avec des retards pour certains. Le grand argentier François Gervais Rakotoarimanana a indiqué que des informations supplémentaires sont attendues sur trois points essentiels.

Cyclone
Les perspectives macroéconomiques à court terme sont généralement positives, mais sont assombries par la sécheresse sur les hauts plateaux et le cyclone qui a touché le nord-est. L’impact final de ces deux chocs n’étant pas encore clairement établi, le Fonds poursuit les discussions avec les autorités et les partenaires techniques et financiers pour avoir une évaluation de l’ampleur des dommages et des financements nécessaires pour répondre aux besoins urgents.

JIRAMA
Les difficultés de la JIRAMA, aggravées par la sécheresse, nécessiteront des transferts additionnels d’environ 0,5% du PIB. Néanmoins, la nouvelle équipe dirigeante est en train d’élaborer un plan d’affaires visant à restructurer les activités de cette société d’Etat, fait noter Marshall Mills, ce qui contribuera à réduire les coûts, améliorer les revenus et contenir les besoins de transfert. Les services du FMI poursuivent les discussions sur ladite restructuration. Pour le grand argentier, les 250 milliards d’Ar de subventions prévus ne permettent pas à la JIRAMA de fonctionner comme il se doit, la sécheresse ayant aggravé la situation. Il est ainsi possible de procéder à un transfert additionnel de 150 milliards d’Ar, si ces subventions sont justifiées.

Air Madagascar
Des progrès ont été réalisés dans la recherche de partenariat stratégique d’Air Madagascar. Gervais Rakotoarimanana a précisé qu’une estimation des dettes de la compagnie Air Madagascar doit être réalisée et les responsables s’y attelle. Léon Rajaobelina, PCA d’Air Madagascar a précisé que ce n’est pas au partenaire stratégique de payer les dettes sus-citées. L’on apprend qu’un transfert exceptionnel important du gouvernement devrait avoir lieu afin d’éponger les pertes antérieures. Les discussions se poursuivront ainsi sur la recapitalisation d’Air Madagascar, y compris l’obtention d’assurances de financement.
«La Réunion de Printemps qui se tiendra le 07 Avril prochain sera une occasion de poursuivre ces différentes discussions», a conclu le grand argentier.

C.R

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