Morondava en état de choc : 2 morts et une dizaine de blessés

Morondava en état de choc : 2 morts et une dizaine de blessés

 

Le conflit qui oppose les dirigeants de la société SUCOMA de Morondava à leurs propres employés a dégénéré pour virer à la tragédie. Un affrontement violent a fait des morts et des blessés.

Les employés de la Sucoma Morondava n’ont pas pu contenir leur colère en dépit des négociations et des pourparlers qui se sont déroulés plusieurs semaines auparavant autour de la situation des employés de cette grande entreprise. Le déchaînement des manifestants, estimés à 500 individus, s’est soldé par 2 décès dont un jeune étudiant de 25 ans, par un blessé grave, un jeune homme agonisant, et 8 blessés légers. Ils ont tous été blessés par balles, a-t-on appris.
Une source informée a souligné que les manifestants, armés de lance-pierres et de bâtons voulaient prendre d’assaut la caserne de la Gendarmerie de Morondava. Les éléments des Forces de l’ordre avaient tenté de disperser les manifestants à coups de gaz lacrymogène, autour de la Chambre de Commerce locale. Mais ces actes de dissuasion n’ont pas abouti puisque la foule avait pu franchir une zone rouge. Ce qui a ainsi obligé les Forces de l’ordre à recourir à la force et à tirer à balles réelles après sommations.
Le Procureur de la République, le chef de Région et le chef de District qui ont tenté de procéder à des pourparlers avaient été victimes de tirs de projectiles des manifestants, qu se sont déplacés dans 2 camions.
Ces manifestants, apparemment déterminés, ont réclamé la libération des 3 leaders de la grève des employés de la Sucoma, arrêtés hier matin. L’un d’entre eux, dénommé Hery, avait été blessé durant son arrestation. Un fait qui a alimenté la colère de ces manifestants de Morondava.
Rappelons que la grève des salariés de la société Sucoma a démarré sur un souci d’alignement des sa­laires. Ils avaient reven­diqué le maintien du statut de la société d’agro-industrie et rejettent le statut d’industrie de transformation uniquement.
Bref, la situation s’est calmée hier soir. 5 des manifestants arrêtés avaient été relâchés par la Gendarmerie. Vers 17h, les ressortissants chinois, dirigeants de la Sucoma, ont été transférés par les éléments de la Gendarmerie et placés sous surveillance étroite dans un endroit tenu secret jusqu’ici. En revanche, les magasins et commerces de la place ont fermé leurs portes aux environs de 15h.

Marc A.

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