Ndranto Razakarimanana : Les trafics de bois de rose se poursuivent

Ndranto Razakarimanana : Les trafics de bois de rose se poursuivent

En dépit des dispositions adoptées pour lutter contre le pillage de nos ressources naturelles et contre la destruction de notre environnement, les trafics existent toujours.

Les trafics de bois de rose se poursuivent. Ndranto Razakamanarina, président de la Plateforme des Organisations de la Société Civile Malagasy oeuvrant pour l’Environnement l’a confirmé hier. Il estime que les mesures adoptées par le Ministère de l’Environnement, portant notamment sur l’assainissement n’ont toujours pas abouti aux résultats escomptés. Les coupes et l’exploitation de bois précieux se poursuivent, comme c’est le cas dans la SAVA, à Mananara, à Maroantsetra…
L’une des sources de la corruption, selon ses dires, réside dans l’exportation illicite de bois précieux.
Le président de l’AVG a, par ailleurs, rappelé qu’un fervent défenseur des causes environnementales se trouve toujours sous les verrous pour avoir été accusé de diffamation. Une mobilisation est entreprise pour lui payer un avocat afin qu’il puisse recouvrer la liberté. A titre de rappel, un guide éco-touristique, déno-mmé Armand Marozafy a envoyé un rapport confidentiel à deux ONGs. Ce document porte sur le trafic de bois de rose et accuse ouvertement un opérateur économique d’être de mèche avec les trafiquants. Ces informations ont, par la suite, été diffusées sur des réseaux sociaux et l’opérateur en question a porté plainte pour diffamation. Ndranto Razakamanarina lance un appel aux autorités étatiques pour que cette affaire puisse être traitée comme il se doit.

Tribunal spécial
Chacun doit y mettre du sien pour lutter contre les trafics de bois précieux. Il importe de renforcer la répression. Cependant, le Tribunal Spécial n’a toujours pas vu le jour à cause des derniers événements qui se sont produits à l’Assemblée Nationale. Le président de l’AVG a laissé entendre qu’il y a ceux qui ont intérêt à ce que la loi y afférente ne soit jamais adoptée. Les sanctions prévues sont en effet sévères, avec des peines d’emprisonnement pouvant aller jusqu’à 20 ans assorties d’amendes de 100 millions d’Ariary. Il insiste sur l’importance de la mise en place du Conseil Econo-mique Social et Culturel qui prévoit une participation des sociétés civiles et du secteur privé.

C.R

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