Noëline Ramanantenasoa : «Madagascar est confrontée à des risques réels de menaces terroristes»

Noëline Ramanantenasoa : «Madagascar est confrontée à des risques réels de menaces terroristes»

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Une forte délégation de la Direction Exécutive du Comité contre le Terrorisme (DECT) des Nations Unies, conduite par Jean-Paul Laborde, directeur exécutif et à la fois Sous-secrétaire des Nations Unies, effectue une mission d’évaluation de 3 jours dans notre pays. A l’occasion de la séance de travail avec cette délégation de DECT, qui s’est tenue hier dans les locaux du ministère des Affaires étrangères, la garde des sceaux, Noëline Ramanantenasoa a déclaré que comme d’autres pays au monde, Madagascar est confrontée à des risques réels de menaces terroristes à travers de groupes criminels organisés, composés souvent de jeunes.  La pauvreté, le taux élevé de chômage chez les jeunes, leur marginalisation et exclusion pourraient constituer autant de facteurs à l’émergence du terrorisme à Madagascar. Madagascar, avec ses 5500 km de côtes, est exposée de manière permanente à l’infiltration des éléments terroristes à cause de la capacité limitée de surveillance de ses frontières, toujours selon les explications de  Noëline Ramanantenasoa.
Si Madagascar avait été désignée en 2008 pays-pilote en matière de lutte contre le terrorisme, compte tenu de la situation de crise qui avait prévalu, le projet d’assistance dont la Grande île aurait dû bénéficier avait été suspendu. Quoi qu’il en soit des réalisations notables sont enregistrées depuis 2008. Celles-ci concernent notamment la ratification des instruments juridiques internationaux relatifs au terrorisme, les progrès en matière législative dont l’adoption de la Loi n°2014-005 du 05 décembre 2014 relative à lutte contre le terrorisme et la criminalité transnationale organisée. Les dispositifs antiterroristes et la coopération internationale et régionale ont été mis en place. Outre les treize instruments, ratifiés par Madagascar, le processus de ratification ou d’adhésion relatif à 7 autres  instruments dont  l’amendement  de 1986  de la Convention sur la protection physique des matières nucléaires, la Convention internationale de 2005 pour la répression des actes de terrorisme nucléaire, est en cours.
Le directeur exécutif de la DECT Jean-Paul Laborde avait fait remarquer que Madagascar reste un pays où la prévention reste d’actualité. Toutefois, la Grande île est encore loin d’atteindre la phase active. Il note, cependant, que la Grande île  dispose des capacités et des ressources pour se préparer éventuellement à ce phénomène mondial qu’est le terrorisme.
Cette mission de la délégation de la DECT, composée de 5 personnalités intervient dans le cadre du projet I-ACT, relatif à la lutte contre le terrorisme en réponse aux sollicitations du gouvernement malgache.  Cette nouvelle assistance de la mission de la DECT devra permettre de renforcer la coopération internationale afin d’assurer la mise en œuvre effective par Madagascar de ses engagements internationaux.
La délégation conduite par Jean-Paul Laborde est composée d’experts  juridiques et d’experts d’Interpol. Cette délégation a tenu une réunion de concertation avec les chefs de juridiction malgache hier à Faravohitra.

Vola R

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