Les négociations avec le Fonds Monétaire International et le gouvernement malgache sur le nouveau programme de coopération se sont poursuivies jusqu’à vendredi dernier. Ces négociations ont-elles été fructueuses ?
“Les discussions sur un nouveau programme avec le FMI ont eu lieu de manière virtuelle, le contexte sanitaire n’ayant pas permis une mission d’une délégation du FMI dans nos murs” précise Richard Randriamandrato, ministre de l’économie et des finances. Il s’agit de préparer les termes d’un nouveau programme de coopération et son financement. Toutes les politiques fiscale et douanière, mais également les dettes, les charges… ont été passées en revue.
A l’issue de ces discussions techniques, le Conseil d’Administration du Fonds Monétaire International prononcera sa décision. «Nous serons embarrassé si ce programme n’aboutit pas. S’il se concrétise, nous pourrions bénéficier d’une Facilité Elargie de Crédit. Nous saurons d’ici le mois de mars le montant du financement » a annoncé le grand argentier.
En ce qui concerne les droits de tirage spéciaux (DTS), le ministre a souligné que « Chaque pays membre du FMI se voit attribuer une quote-part en fonction de sa position relative dans l’économie mondiale. Les quotes-parts sont libellées en DTS, l’unité de compte du FMI. La quote-part d’un pays membre détermine le montant maximum de ressources financières qu’il s’engage à fournir, le nombre de voix qui lui est attribué, et détermine aussi le montant de l’aide financière qu’il peut obtenir du FMI. Il ne s’agit donc pas de dettes mais ce sont nos quotas qui font l’objet de tirage ».
Selon des observateurs, il n’y a pas énormément de programmes disponibles avec le FMI. A priori, pour Madagascar, une nouvelle Facilité Elargie de Crédit serait préférentielle. C’est un instrument qui est resté souple en matière de conditionnalités. A titre de rappel, la FEC fournit une aide financière aux pays qui connaissent des difficultés prolongées de balance des paiements. Elle soutient les programmes économiques des pays qui visent à rétablir la stabilité et la viabilité macroéconomiques tout en favorisant une croissance vigoureuse et durable et la réduction de la pauvreté. La FEC peut aussi servir de catalyseur pour mobiliser de l’aide étrangère.
Interrogé sur la recherche des bailleurs pour le financement du Plan émergence de Madagascar PEM, le ministre Richard Randriamandrato a insisté sur l’importance de conclure au préalable un nouveau programme avec le FMI, qu’il qualifie comme «gendarme du monde détenant la clé des financements. Une fois que le FMI apporte son soutien, d’autres bailleurs de fonds suivront » a-t-il conclu.
Claudia R.
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