Nouvel An Malgache : Célébration les 9 et 10 mars 2016

Nouvel An Malgache : Célébration les 9 et 10 mars 2016

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Depuis plus une dizaine d’années, lesMalgaches, notamment ceux qui s’en tiennent à la tradition, ont fêté la nouvelle année selon leur propre calendrier. Ils demandent désormais à l’Etat d’ériger en «jour férié» ce jour de l’An.

Pour cette année 2016, le «taom-baovao malagasy  » sera célébré les 09 et 10 mars prochains. Le mercredi 9 Mars 2016, veille du Nouvel An malgache, correspond au « Réveillon ».  La Cérémonie de « Fidiovam-pirenena » ou « Purification » ouvre la célébration. Quiconque, tant au niveau du foyer, de la famille, des voisins, que des dirigeants et du peuple, cherchera à se faire pardonner mais également à pardonner les autres.
Cette cérémonie symbolise la Cérémonie du « Fandroana ou Bain royal ». Vers 13 heures, l’on assiste à l’allumage de la Flamme Eternelle (Afo tsy maty) à Ambohidrabiby en premier lieu, pour symboliser que ce fut le Roi Ralambo qui l’a imaginé au début, puis au niveau des divers sites de célébration et foyers, dont à Andohalo, Ambohimangakely / Antananarivo vers 16 heures. L’allumage se fera toujours dans l’après-midi, et de préférence en début de soirée (Imerimanjaka vers 18 heures).
Le soir, retraite aux flambeaux suivis d’une veillée. Chaque foyer est sollicité à tenir allumée jusqu’au matin du 10 Mars une flamme (bougie, lampe, etc…) pour symboliser la conservation de la Lumière et de sa chaleur, ainsi que son partage (Chaîne d’union).
Le jour de Célébration du « Taom-Baovao », soit pour cette année 2016 le Jeudi 10 mars, dans la matinée, place à la Cérémonie « rituelle » dont le Fafy rano ou bénédiction ; le Tatao ou partage du riz de l’année précédente cuit au lait et mélangé avec du miel (vary amin-dronono tondrahan-tantely), les mets de circonstance que l’on partage avec ses proches et amis ; le Zara hasina ou partage du gerbe de riz.
Comme la célébration du «taom-baovao malagasy» est reprise  depuis près d’une dizaine d’années et qu’il s’agit d’une festivité prônant la valeur culturelle du pays, de toute une nation, il est donc grand temps que l’on pense sérieusement à son légalisation au niveau de l’Etat malgache, l’objectif étant de le décréter «jour férié» (chômé, payé) d’une part et surtout de le fêter par tous les malgaches sans distinction aucune ni d’origine, ni de caste, d’ethnie, de religion….
Face à la mondialisation, la commémoration du Taom-Baovao Malagasy, tant à Madagascar que dans le monde entier, entre dans le cadre de la promotion des valeurs culturelles malgaches qui constituent et restent des instruments stratégiques incontournables pouvant aider à l’effectivité de l’épanouissement de Madagascar.

Sidonie R.

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