Syndicat du MEN : Les enseignants se sentent dévalorisés
Le métier d’enseignant n’est pas apprécié à sa juste valeur à Madagascar. Les syndicalistes tentent de redorer leur blason…
Les différents mouvements syndicaux œuvrant dans le domaine de l’éducation nationale, regroupés au sein d’une plateforme, ont manifesté leur frustration en dénonçant une négligence et une mauvaise considération du personnel enseignant. Aina Ramiandrarivo, porte-parole de la plateforme, est persuadé que le système éducatif malgache est malade. La plateforme a fait une déclaration hier, dans la grande salle du ministère de l’éducation nationale à Anosy, afin de faire valoir ses revendications. Le porte-parole de ces différents mouvements syndicaux n’y est pas allé de main morte lorsqu’il a exigé le déblocage des arriérés des enseignants correcteurs, qui n’ont pas perçu leurs indemnités pendant 2 ans, ainsi que le paiement régulier de leur vacation, de préférence à la fin des séances de correction du Cepe et du Bepc. La plateforme a également revendiqué à ce que la subvention des Enseignants Non Fonctionnaires (ENF) soit reconvertie en salaire mensuel, laquelle est estimé à 200 000 Ar par mois. Aina Ramiandrarivo a, dans cette même optique, lancé à ce que le ministère de tutelle supprime le renouvellement tous les 6 ans des contrats des ENF fraîchement recrutés, et que leur recrutement s’effectue sur décision ministérielle au terme de leur stage. Les enseignants formés au niveau de l’École Normale Supérieure et autres centres de formations professionnelles devraient également être soit intégrés soit recrutés sur décision ministérielle dès la fin de leur formation. Les syndicaux estiment que le processus de recrutement des ENF actuellement en cours n’est pas du tout satisfaisant. Par conséquent, ils exigent à ce que le quota soit augmenté à 20 000 effectifs par an au lieu de 10 000, et ce, avant l’année 2018. Les membres de cette plateforme demandent également à être représentés au sein de la commission de recrutement ainsi que de la commission nationale d’affectation, conformément au protocole d’accord en vigueur. La plateforme revendique également une reconsidération de la rubrique d’indemnité pour les fonctionnaires à 100 000 Ar minimum au plus tard cette année. Les syndicalistes exigent également une révision à la hausse de leurs différentes indemnités dont les indemnités forfaitaires de résidence, d’enseignement, de risque et d’éloignement. De même pour les indemnités de craie et les indemnités de logement. Enfin et non des moindres, ils ont suggéré l’allocation d’indemnités de préparation et de correction, estimé à 100 000 Ar minimum, outre leur salaire mensuel.
Ces revendications syndicales s’inscrivent dans le cadre de la protection des droits des membres, mais visent par la même occasion une amélioration de leur niveau de vie. La plateforme exige à ce que les grandes lignes de leurs revendications soient prises en considération et mises en œuvre dans les plus brefs délais.
L.R
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