Pacte de responsabilité : L’ARMADA abandonne la tenue d’élections anticipées

Pacte de responsabilité : L’ARMADA abandonne la tenue d’élections anticipées

La plate forme politique Alliance Républicaine de Madagascar (ARMADA) a présenté mardi sa proposition de pacte de responsabilité, telle que prévue par la décision de la Haute Cour Constitutionnelle du 12 Juin 2015, au président de la République, Hery Rajaonarimampianina, lors d’une rencontre au Palais d’État d’Iavoloha. La délégation était composée de Christine Razanamahasoa au titre du Mapar, Jean Louis Robinson pour le Avana, Camille Vital pour le Hiaraka Isika, Hajo Andrianainarivelo pour le VPM-MMM et Saraha Georget Rabeharisoa pour le parti Vert Hasin’i Madaga-sikara.

Maintien des institutions
La délégation a livré à un compte rendu détaillé de cette rencontre aux députés à l’Hotel Ibis Ankorondrano. Le maintien des institutions existantes, à savoir la Présidence de la République et l’Assemblée Nationale, a été évoqué et a été retenu comme point de convergence. Ce qui permet de croire l’abandon de toute idée d’organisation d’une élection présidentielle anticipée.
En vue de matérialiser le pacte, la proposition soulève la fixation de la majorité au sein de l’Assemblée Nationale, la présentation d’un Premier Ministre conformément à l’article 54 de la constitution et la mise en place d’un gouvernement reflétant les forces politiques pré-sentes au sein de la chambre basse du parlement. Font partie de la proposition également la mise en place des institutions et organes prévues par la constitution ainsi que la cessation de toutes formes d’intimidations et poursuites contre des élus et ceux qui ont des opinions différentes de celles du ré-gime.

Point de discorde
A son tour, le chef de
l’État avait partagé ses opinions à ses visiteurs lors de cette rencontre hautement politique. Selon les explications de Christine Razana-mahasoa, le président de la Répu-blique avait expliqué ce qu’il entend par la « repré-sentation de toutes les forces politiques présentes au sein de l’Assemblée Nationale ». Cela veut- il dire que l’éventualité d’un remaniement du gouvernement n’est pas tout à fait acquise ? En tout cas, il appartiendra aux députés de prendre la relève des négociations après la proposition de l’Armada. D’ailleurs, le Chef de l’État n’a pas retiré la main tendue puisqu’il a appelé tous les acteurs politiques à discuter avec lui de l’avenir du pays.

Marc A.

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