Pêche crevettière : 50 permis d’exploitation à octroyer

Les ressources halieutiques font partie du patrimoine national et tout projet d’envergure doit être réalisé d’une manière transparente et inclusive.

Le Ministère de l’Agriculture, l’Elevage et la Pêche MAEP a lancé il y a une semaine, un appel à propositions en vue d’attribuer 50 permis d’exploitation crevettière côtière à des sociétés malgaches, en application du décret portant organisation de la pêche aux crevettes côtières. Ces permis auront une validité  de cinq ans.
Les objectifs sont divers selon le MAEP : « améliorer la valorisation de l’exploitation des ressources crevettières tout en garantissant la gestion durable de la pêcherie, assurer la répartition des droits d’exploitation des crevettes côtières de catégorie industrielle de manière transparente et maximiser la contribution du secteur pour les recettes de l’Etat ».
Recommandations
Transparency Interational Inititiave Madagascar TI-MG et la Coalition Nationale de Plaidoyer Environnementale CNPE saluent le souhait de procéder à une sélection transparente. Toutefois, ces deux entités ne manquent pas d’émettre des recommandations aux responsables. Selon elles, il importe de traiter de façon équitable tous les dossiers de soumission sur la base de critères techniques et économiques objectifs et claires et de publier les critères de sélection. Après sélection, la liste des sociétés retenues devrait être publiée en précisant les conditions d’adjudication, notamment les avantages économiques obtenus par Madagascar. « Le contrôle de la régularité du processus devrait être confié à une entité indépendante et un mécanisme de traitement des éventuelles plaintes devrait être établi » soutiennent-elles.
En janvier dernier, le Groupement des Aquaculteurs et Pêcheurs de Crevettes de Madagascar GAPCM avait aussi émis de nombreuses suggestions pour une meilleur gouvernance de l’ensemble du secteur halieutique. Le GAPCM estime à 80 millions USD par an les pertes de l’Etat dues à une défaillance de gouvernance du secteur halieutique.  Outre la transparence dans l’octroi des droits de pêche, la GAPCM propose d’améliorer la valeur de la crevette de pêche sur les marchés et par conséquent au départ de Madagascar. Pour ce faire, «il faut mettre en place rapidement au niveau du MAEP des mesures nécessaires pour l’ecocertification Marine Stewarship Council » soumet le GAPCM. Cela permettra entre autres d’augmenter les redevances perçues.
C.R
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