Pêche illégale : Une perte de 500 millions USD à 1 milliard USD par an

La pêche illégale non déclarée et non réglementée (INN) entraîne une perte financière considérable pour Madagascar. «Les pertes sont estimées entre 500 millions à 1 milliard USD par an. Cette somme peut pourtant être utilisée pour le bien de la population à travers la construction d’infrastructures en matière de santé ou d’éducation… » a indiqué Fidèle Rakotonjanahary, chercheur à l’Institut Halieutique et Science Marine, de l’Université de Toliara
Bon nombre d’habitants auprès de la communauté «vezo» vivent principalement de la petite pêche. La pêche illégale avec l’usage des techniques non appropriées entraîne la rareté des ressources, voire la disparition des espèces, suite à la destruction de leur habitat. Auparavant, la pêche était une source de revenu garantie pour la communauté, mais ce n’est plus le cas de nos jours.
De l’avis de Ketakandriana Rafitoson, directeur exécutif de Transparency International Initiative Madagascar, « la pêche illégale non déclarée et non réglementée constitue un terreau propice pour la corruption. L’opacité encourage les malversations et mauvaises pratiques des navires ». Cela se fait au détriment des intérêts de la majorité des petits pécheurs ou consommateurs malgaches. La raréfaction des ressources provoque également une envolée des prix. La pêche illégale combinée à la corruption paupérise davantage des milliers de personnes qui peinent déjà à survivre. «Il est impératif aujourd’hui d’agir !» a-t-elle martelé.
Le gouvernement américain se tient aux cotés de ses partenaires pour endiguer le fléau de la pêche INN partout dans le monde. L’USAID estime qu’à Madagascar 130.000 tonnes de poissons sont pêchées illicitement chaque année. A travers le projet «Hay Tao» de l’USAID Madagascar, le gouvernement américain travaille avec le ministère de l’Agriculture, l’Elevage et la Pêche ainsi que le ministère de l’Aménagement du Territoire pour élaborer un plan stratégique afin de protéger les côtes malgaches des pêches illégales non déclarées et non réglementées d’une part, et de développer l’économie bleue à Madagascar d’autre part.

Claudia R.

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