Le Syndicat des Infirmiers et Sages-femmes de Madagascar SISFM a effectué un mouvement d’interpellation hier. Ils tirent la sonnette d’alarme sur leur sécurité et leur motivation.
A maintes reprises, il a été souligné que le personnel soignant est fortement exposé au risque de contamination du coronavirus. «Parmi ceux qui ont été dépistés à ce jour, ils sont 48 à avoir été contaminés dans l’Est du pays dont 32 à Toamasina et 16 à Analanjirofo. Ces derniers ont déjà été transférés dans la capitale de l’Est » selon les précisions apportées par Andriamaholy Ralibera, président du Syndicat des infirmiers et des sages-femmes de Madagascar (SISFM). « Et ce n’est pas l’ensemble du personnel médical qui a été dépisté» poursuit-il, laissant entendre que ces statiques pourraient être en dessous de la réalité.
D’où la nécessité de renforcer la formation, la protection et les motivations des paramédicaux. C’est d’ailleurs le leitmotiv du mouvement d’interpellation qui était prévue se tenir hier au terrain de basket du Centre Hospitalier Universitaire Joseph Ravoahangy Andrianavalona. « Protégez la vie du personnel médical. Donnez-leur les formations, équipements de protection indi-
viduelle EPI et motivations décentes et à temps ». C’est le message véhiculé sur les banderoles et pancartes arborées par le Syndicat des infirmiers et des sages-femmes de Madagascar (SISFM) et l’Association des Paramédicaux de Madagascar. « Les droits syndicaux sont bafoués. Ceux qui voulaient se joindre au mouvement n’ont pas pu entrer dans l’enceinte du CHU-JRA » déplore le président du Syndicat. Une partie se trouvait ainsi à l’extérieur du centre hospitalier.
Le Syndicat va donner le temps aux responsables de pallier à ces failles relatives au manque de formation, d’EPI et de motivation dont la distribution se fait d’ailleurs de manière inégalitaire. « Effectuer une grève n’est pas propice en cette période d’état d’urgence sanitaire » reconnait le SISFM. Une réunion de la Fédération Syndicale du Ministère de la Santé Publique est prévue afin de discuter des stratégies à mener pour poursuivre leurs revendications de protection contre la pandémie de Covid-19.
Claudia R.
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