Petites mines : 500.000 emplois directs mais peu de recettes pour l’Etat

Petites mines : 500.000 emplois directs mais peu de recettes pour l’Etat

La petite mine et de la mine artisanale sont des secteurs pourvoyeurs d’emplois avec 500.000 emplois directs et 2,5 millions de bénéficiaires indirects. Toutefois, une grande partie exerce dans l’informel, entraînant un manque à gagner considérable aux recettes de l’Etat. La publication de l’Initiative pour la Transparence des Industries Extractives EITI en 2013 fait état d’une perte estimée à 720.000.000 MGA rien que pour la filière or. Force est de constater également que la majeure partie des ruées sur les pierres précieuses de Madagascar se situe généralement à l’intérieur ou aux alentours des aires protégées. Pour y pallier, des sensibilisations et formalisation des petits exploitants miniers sont initiées par le Ministère auprès de la Présidence chargée des Mines et du Pétrole.

Dialogue multipartite

Pendant deux jours, depuis hier, un dialogue multipartite pour une meilleure gouvernance de l’Exploitation Minière Artisanale et à Petite Echelle EMAPE se tient à l’Ibis d’Ankorondrano. Depuis 2015, plusieurs séries de dialogue ont été réalisées au niveau national et dans les Régions Atsimo-Andrefana et DIANA en réunissant le secteur public, le secteur privé et la société civile autour d’une table. Cela a permis de mieux découvrir les réalités locales et de renforcer les synergies et l’échange entre les différentes parties prenantes.
Outre le basculement des petits exploitants vers le secteur formel, des appuis matériels, des renforcements de compétence pour éviter que des dangers surviennent comme un éboulement de terrain au cours des activités d’exploitation… sont requis pour une meilleure gouvernance du secteur.
Ainsi, améliorer la gouvernance du secteur ne consiste pas seulement à augmenter les recettes revenant à l’Etat et les communautés, mais pourrait constituer une opportunité de réduire les impacts environnementaux, d’améliorer les conditions de travail des mineurs et d’atténuer les conséquences sociales.

C.R

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