Les zones basses de l’agglomération d’Antananarivo, dans laquelle vit une très grande partie de la population urbaine, sont chaque année vulnérables aux inondations. En effet, les services d’assainissement sont insuffisants et ne parviennent pas à entretenir régulièrement les réseaux et canaux existants. Les réseaux d’eaux pluviales et d’eaux usées sont vétustes, sous-dimensionnés, insuffisants et mal entretenus. Les habitants des zones à forte densité et installés dans les zones basses, vivent ainsi dans des conditions insalubres, foyers de maladies infectieuses, hydriques et épidémiques, où règne également l’insécurité. C’est pour remédier à ces différents problèmes que le programme intégré d’assainissement d’Antananarivo (PIAA) est mis en place et chargé de la réalisation des travaux d’envergure sur les réseaux d’assainissement.
Les travaux prioritaires de la phase 1 du PIAA, d’un montant de 50,6 milliards d’Ariary, ont été réceptionnés la semaine dernière. Ils ont pour finalité de réduire la durée de stagnation des eaux des inondations dans les quartiers bas où les stations de pompage ont été pourvues d’imposants groupes électrogènes fonctionnant en mode automatique afin que la ville soit toujours servie en temps de délestage ou de défaillance du réseau de la JIRAMA. Afin de désengorger le canal Andriantany, 3 de ces stations de pompage sont dirigés directement vers Ikopa, côté digue Andohatapenaka, muni d’un système anti-bélier révolutionnaire.
Ces travaux vont pouvoir réduire la durée d’évacuation des eaux en saisons de pluies et, par conséquent, augmenter le nombre de ménages urbains bénéficiaires du nouveau système d’assainissement.
Le PIAA est financé par la France via l’Agence Française de Développement (AFD) et l’Union Européenne. Le ministère de l’aménagement du territoire et des services fonciers (MATSF) en est le maître d’ouvrage.
C R
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