PMO-PGE : Un taux de croissance économique de 7% d’ici 2022

Le gouvernement envisage d’atteindre une croissance de 7% sur les trois prochaines années. Augmenter le taux de fiscalité figure parmi les moyens d’y parvenir.

Le Premier ministre a présenté les détails du programme de mise en œuvre de la politique générale de l’Etat devant les députés de Madagascar, hier, au palais de Tsimbazaza. Ce PMO-PGE renferme cinq axes prioritaires dont amélioration de la gestion publique, renforcement de la lutte contre l’insécurité, développement de l’économie, protection de l’environnement et amélioration du social de la population. En ce qui concerne l’économie, le gouvernement envisage d’atteindre une croissance de 7% sur les trois prochaines années. Pour y parvenir, il compte augmenter jusqu’à 15% le taux de fiscalité jusqu’en 2023. Outre le développement de l’industrie, le pouvoir en place envisage de booster le secteur primaire. Le gouvernement priorise le développement de la riziculture et de l’élevage bovin ainsi que de la pêche. Il incite l’investissement des jeunes. Pour atteindre la vision d’indépendance alimentaire, l’Etat augmentera jusqu’à 100 000ha les terrains cultivables d’ici cinq ans. Le Premier ministre a dévoilé plusieurs projets dont le développement et la modernisation de l’élevage bovin. L’Etat prévoit entre autres l’amélioration de la traçabilité des bovidés et la mise en place des nouveaux abattoirs. Le gouvernement promet une décentralisation effective basée sur le développement des régions. Le Premier ministre a parlé de l’actualisation de la politique nationale sur la décentralisation.
L’énergie constitue une condition sine qua none de développement. Le gouvernement ne minimise pas ce secteur. Il ambitionne de faire doubler la production des énergies d’ici 5 ans. La mise en place des centrales hybrides, le développement des énergies renouvelables figurent parmi les projets envisagés. L’amélioration des infrastructures pour l’approvisionnement en électricité dans tous les districts sera menée en partenariat avec la JIRAMA.

Zéro tolérance pour la corruption

Eradiquer la corruption constitue une priorité de l’Etat afin de promouvoir l’intégrité, la redevabilité et la transparence. Le PM a parlé de zéro tolérance pour tout ce qui est détournement des fonds publics. Pour amé­liorer la gestion des marchés publics, le gouvernement mettra en place une mercuriale des prix. L’Etat s’investira également dans la mise en place des infrastructures. Il poursuivra la construction des grands axes routiers. Les travaux de construction des routes nationales dont RN5, RN5 A, RN6, RN12A, RN43 ainsi que la RN44 sont déjà en cours et ne prendront fin que d’ici 2020-2021. Selon les explications de Christian Ntsay, son gouvernement poursuivra les travaux de rénovation des principales artères de la capitale et ses environs. Le gouvernement mettra en place une nouvelle politique des transports en vue de développer l’industrie du tourisme. Le PM a entre autres parlé de la rénovation des aéroports dans des zones touristiques dont Bekopaka et Ranohira ainsi que l’aéroport d’Andrakaka de Diégo. Le dragage du canal de Pangalane depuis Toamasina jusqu’à Mananjary figure également dans le PMO-PGE. Le gouvernement compte construire 50 000 logements d’ici 5 ans.

Priorité de la lutte contre l’insécurité

Sur le plan social, la lutte contre la sécurité reste une priorité de l’Etat. L’opération militaire dans des zones rurales prioritaires de sécurité se poursuivra. Cinq bataillon opérationnel avancé (BOA) et quatre détachements spéciaux de sécurité (DSS) seront construits d’ici 2020. Outre la modernisation des équipements, l’Etat multipliera le nombre d’effectif de nos forces de l’ordre. 1 200 gendarmes et 1 250 policiers seront recrutés cette année. En ce qui concerne l’éducation, le gouvernement envisage de moderniser les infrastructures scolaires. Dans le cadre de la politique de l’éducation pour tous, chaque année 2 millions de livres seront distribués aux élèves en classe d’examen. Dans le domaine de la santé, le gouvernement compte créer une ligne budgétaire destinée à la prise en charge des couches sociales les plus vulnérables dont les plus de 65 ans, les femmes enceintes ainsi que les enfants de moins de 5ans, d’après les explications du PM lors de la rencontre avec les députés.

Vola R

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