Point de vue 14 juillet : deux discours qui vont droit au but

deux discours  qui vont droit au but 

Madagascar attend beaucoup de la France et vice-versa. C’est un peu le ton des discours prononcés hier à la Résidence de France, à Ivandry, à l’occasion de la célébration de la fête nationale française. Prise de la Bastille. Déclaration des droits de l’homme et du citoyen. L’ambassadeur de France a retracé, à sa manière, l’histoire de la France et l’historique des relations entre son pays et Madagascar, se gardant de prononcer le mot colonisation, pour mettre en valeur le présent et l’amitié qui lie les deux pays.
Le Premier ministre a exprimé son désir : que l’aide de la France retrouve son niveau d’antan pour Madagascar. C’est-à-dire à la première place. Hier, on s’est compris et demain, on se comprendra. La France encourage Madagascar à aller de l’avant à éradiquer la corruption, le trafic. Elle souhaite voir instaurer une bonne gouvernance avec la nouvelle équipe gouvernementale et le régime de Hery Rajaonarimampianina.
La France préconise une « guerre totale » contre la grande corruption et la petite corruption. L’ambassadeur de France a dénoncé « la cupidité publique érigée en mode de gouvernement ». Il a confié sans détour que grâce à l’engagement de la Communauté internationale «ceux qui pensaient pouvoir s’octroyer sans limite des mandats non validés par le peuple de Madagascar ont fini pas lâcher prise ». Allusion à peine voilée au régime de Transition d’Andry Rajoelina, parmi les absents de la cérémonie, tout comme Zafy et Ratsiraka.
Message bien reçu du côté malgache. Le Premier ministre ayant assuré la disponibilité de son gouvernement à tout œuvrer pour la reconstruction du pays. Et appel a été lancé aux opérateurs français à venir grossir le rang des sociétés françaises déjà sur place.
Côté affluence. Rien à dire. Les invités étaient au rendez-vous. Le tout Tanà était présent. Les membres du gouvernement, le Président de l’Assemblée nationale et des députés, des membres du corps diplomatique… Tout comme le temps qui a soufflé le chaud et le froid. Pour rester dans cette note, l’ambassadeur de France a parlé de «nouvelle brise, légère, porteuse d’espoir» qui «souffle depuis quelques mois sur la Grande Ile. Mais des nuages subsistent »…

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