Devrait-on être alarmiste ? De nombreux foyers de tensions apparaissent. Le prix du riz, le problème d’eau et d’électricité, la flambée des prix des PPN, la pandémie de covid-19, le kere et les migrations qu’il induit, des secteurs entiers de l’économie sinistrés, les revendications estudiantines et la hausse des prix des médicaments tout à fait inattendue à un taux inexplicable! Les dirigeants devront trouver des solutions rapides face au désarroi de la population. Le temps ne joue pas forcement en leur faveur.
Avec la décision du président de la République de maintenir en place l’actuel gouvernement Ntsay, il est temps que les membres de l’exécutif montrent de quoi ils sont vraiment capables. Il faut qu’ils prouvent leur efficacité au président de la République. Sans compter que l’élection en 2023 pourrait déjà se jouer dès cette année.
Jusqu’à maintenant, l’opinion publique observe un certain tâtonnement. Sinon même, une valse hésitation souvent incompréhensible. La décision prise par le président de la République lors du conseil de ministre de mercredi de suspendre le nouveau plan tarifaire OPTIMA de la JIRAMA illustre bien la situation. Il est en effet curieux que le gouvernement n’ait pas eu connaissance de ces ajustements tarifaires effectués par cette société d’Etat sous tutelle du ministère de l’Energie. Un exemple palpable d’une tergiversation du gouvernement dans ses prises de décisions.
La semaine dernière, une autre décision prise, ou évoquée par la ministre de l’Industrie, du Commerce et de l’Artisanat a également surpris plus d’un. En effet, au lieu de s’attaquer à l’augmentation du prix du riz et des PPN en général, elle a laissé entendre une future modification de la traditionnelle unité de mesure dans les marchés populaire, le fameux « Kapoaka » (boite de conserve de lait). On se demande quel impact aurait cette décision sur le prix du riz. Cet aliment de base des Malgaches se négocie actuellement à 700 ariary le « kapoaka ». Au moment où le pouvoir d’achat des malgaches est au plus bas…
La consigne du président de la République de réajuster l’IRSA est toutefois un grand pas en avant. Oui, à partir de ce mois de janvier les salariés qui touchent moins de 350 000 Ariary seront exemptés d’IRSA, un petit ouf de soulagement donc pour ceux qui ne touche que le SMIG. Et le nouveau système de calcul par tranche de l’IRSA pour les salaires de plus de 350 000 Ariary fera sans doute des heureux à la fin du mois.
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