Point de vue : A la casserole

A la casserole

Apres les magistrats, les policiers, les gendarmes, les douaniers, ce fut le tour, hier, des agents du foncier de passer à la casserole. Il parait que les bailleurs de fonds ont besoin d’entendre ce genre d’informations et de mesures avant de mettre la main aux portefeuilles. Vrai ou faux… en tout cas, l’opinion a besoin de ce genre d’effets d’annonce au moins pour se convaincre qu’enfin la majorité des malgaches et le gouvernement parlent, du moins sur ce sujet, le même langage. Et aient les mêmes souhaits…
Langue de bois. Gant de velours dans une poigne de fer. Dictature éclairée… Autant de qualificatifs entendus ici et là pour commenter ce qui se passe en ce moment. On attend maintenant ce qui se va se passer et quels seront les premiers résultats .
Le problème foncier constitue une grande partie des dossiers traités au tribunal. Et selon les analystes, cela tient généralement du fait que les héritages ne se sont pas réglés de manière conforme aux textes de lois. Il y a méconnaissance et il y a encore une certaine prévalence des us et coutumes en matière de droit sur le sujet.
L’accès à la propriété terrienne est un sujet (à polémique) intarissable. Il ne se passe de mois sans qu’un groupe de personnes soit confronté à un gros propriétaire légal. Le différend repose sur la jouissance, les avantages procurés par la mise en valeur… Plus profond encore, il se trouve que les grands propriétaires terriens sont des étrangers naturalisés malgaches. Ils ont la double nationalité. Pour acheter un terrain maintenant, il faut avoir des moyens financiers car le M2 renchérit dans les endroits qualifiés de résidentiels et de forte potentialité économique de jour en jour.
La corruption dans le foncier est expliquée par les enjeux. Et il est temps d’assainir ce secteur. Vivement une politique foncière stipulant que chaque famille malgache a le droit d’avoir son once de terrain.

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