Point de vue : Apprenons à être démocrate…

La politique s’apparente souvent à une partie d’échec. Il s’agit toujours pour un camp de vaincre l’autre afin qu’il ne reste plus qu’un seul roi. Un jeu absurde, puisqu’avec la défaite de l’adversaire, c’est aussi la fin de la partie. La seule suite possible ne peut être qu’une revanche.
Cette politique de jeu d’échec semble s’enraciner à Madagascar. Et c’est ainsi que l’alternance fondée sur un cycle de vengeance s’est installée dans ce pays. Les vaincus, des urnes ou de la rue, ne cherchent qu’à revenir au pouvoir. Là, la vengeance est de mise, ils ne cherchent qu’à mettre des bâtons dans les roues des dirigeants tout comme les actuels dirigeants l’ont fait du temps de l’actuel opposition.
En 2009, en effet, Marc Ravalomanana a entamé la deuxième année de son deuxième mandat quand Andry Rajoelina et son équipe sont entrés en action pour le faire tomber. En cette année 2021, le président de la République Andry Rajoelina entame la deuxième année de son mandat et Marc Ravalomanana et son équipe à leur tour essayent de lui faire subir le même sort.
La culture de l’alternance démocratique passant par les urnes, et à des cycles réguliers, n’est pas encore encrée dans la culture politique malgache. Les expériences du passé laissent pourtant un goût amer et voilà que l’opposition veut encore rééditer cette culture d’alternance fondée sur la vengeance. Après la tentative manquée du samedi 20 février dernier, l’opposition ne compte pas s’arrêter là et attendre les élections de 2023.
Un autre rendez-vous a en effet déjà donné par les députés TIM pour le samedi 6 mars prochain. Que les politiciens changent de mentalité et de pratique !
Les partis d’opposition sont nécessaires. Ils devraient permettre d’avancer des débats qui peuvent être bénéfiques et enrichissants pour le pays. Mais ils ne seront plus forts, plus efficaces et mieux considérés que lorsqu’ils adopteront une attitude de vrais démocrates.

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