Point de vue : Assainissement

Assainissement

Au lendemain de l’incident impliquant la femme d’un sergent de l’Armée, une marchande ambulante, et les membres de la Police municipale ayant provoqué une mobilisation d’une escouade de militaires armés qui a encerclé l’Hôtel de ville, l’assainissement du centre ville, pris en main par la Commune, a cessé. Soarano, Tsaralalàna comme Behoririka ont été de nouveau pris d’assaut par les marchands à la sauvette qui se croient enfin reconnus dans leur droit puisqu’ils bénéficient désormais de la protection des militaires.
La Commune, dépourvue de moyens, surtout de ­dissuasion, semble être abandonnée par le pouvoir qui, au lieu de l’aider dans ses opérations visant à rendre à la capitale malgache son lustre, cautionnerait les actes qui la détruisent à petit feu. Dans quelques années, qu’est ce qui restera d’Antananarivo si le pouvoir ­central qui a ses institutions dans son cœur même ferme les yeux devant son visage exsangue.
Limitée dans ses mouvements, ne bénéficiant ­d’aucun soutien, sauf peut-être de la part des policiers du 1er arrondissement et du Commissariat central qui n’est parfois que symbolique, la Commune se bat toute seule et semble à court d’idées pour maintenir les hordes de marchands à la sauvette réfractaires à toute idée de remise en ordre, de discipline, de civisme et d’évolution.
La brève entrevue entre le président de la ­République et de la maire de la Commune d’Antananarivo au SIM à Tanjombato signifie-t-elle quelque chose ? Les uns y voient un signe encourageant si les autres croient qu’il s’agit tout simplement d’un geste « diplomatique » pour apaiser la tension.
Pour de multiples raisons que tout le monde doit connaître, la capitale doit redorer son blason. Pour que l’on ait plus à cacher ses misères, son délabrement, et ses anarchies quand, plus tard, on accueillera des ­sommets

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