Point de vue : Avoir une vision

Avoir une vision

Le week-end a été marqué par deux événements : la commémoration du massacre du 07 février 2009 et le reboisement du TIM à Imerinkasinina, le village qui a vu naître Marc Ravalomanana, ancien président de Madagascar. Deux événements dont le point commun est la personne même de l’ancien président de la République qui est désigné par les victimes comme responsable principal de la tuerie d’Ambohitsorohitra.
Si les deux événements ont coincidé, c’est juste un hasard du calendrier, a expliqué un responsable du TIM qui a ajouté qu’il ne veut plus remuer le couteau dans la plaie. Quoi qu’il en soit, la principale information à retenir de la déclaration de Marc Ravalomanana est qu’il reproche aux actuels tenants du régime de ne pas avoir une vision, un programme ou encore un objectif de là où ilsveulent conduire le pays.
Avoir une vision, c’est le « I have a dream » de Martin Luther King, le travail à la chaîne de Taylor, les énergies renouvelables pour remplacer le pétrole, c’est-à-dire, une projection dans le futur où le principal bénéficiaire est l’homme. Dans une échelle plus petite, c’est un peu le père de famille qui, dès qu’il se marie, sait comment il va élever ses enfants et vers quelles voies il veut les mener.
Le régime actuel a son Programme National de Développement ou le PND si Ratsiraka avait le Livre rouge, Ravalomanana son MAP. C’est des programmes qui sont appelés à être réalisés. Si les régimes successifs ont échoué dans leur réalisation, c’est parfois faute de moyens et souvent faute d’une volonté politique qui veut que l’on aille ensemble là où l’on veut aller. Devant l’immensité de la tâche –Madagascar compte quand même 20 millions d’habitants dont 92% de pauvres-, les tenants du pouvoir ont très vite baissé les bras en naviguant à vue, et se sont laissé faire en ne parant qu’au plus pressé. La routine a pris le pas sur les programmes alléchants des campagnes électorales.
Dernièrement, un économiste a dévoilé un programme de développement basé sur nos propres ressources. Un programme dont l’essentiel repose sur nos richesses tant humaines que naturelles. Il n’exclut pas les aides extérieures mais nous apprend à ne compter que sur nos propres forces. C’est une vision qui est à creuser…

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