Bipolarisation forcée de la vie politique
A la veille de la fête du 26 juin, le régime bouge pour montrer que les choses… bougent. Le Président de la République était à l’ouverture de l’atelier sur l’accès à la propriété foncière, le PM était intervenu devant l’Assemblée Générale de la Chambre de Commerce américaine organisée dans la Capitale, le ministre des Travaux publics a présenté aux bailleurs de fonds le bilan de ses 60 jours, la première Dame multiplie les inaugurations en région… A parler de région, notons que les deux Chefs d’Institution ont été présents à la mise sur le marché de l’huile lourde de Tsimiroro…
Tout cela, pour dire que malgré les critiques, ici et là, le nouveau régime met la main à la pâte et affiche sa détermination à aller de l’avant. Les bailleurs de fonds, jusqu’ici, lui emboîtent le pas. Et les déclarations de soutien et de collaboration continuent…
Oui, mais quid de la politique ?… Le remous à l’Assemblée nationale s’est quelque peu calmé. Les regards sont braqués actuellement sur les opposants en pleine cacophonie, car tout le monde veut être chef. Car le chef de l’Opposition, c’est un chef d’Institution. Avec le tapis rouge déroulé et les avantages dus à son rang…
Il faut que cette opposition se manifeste avant les élections communales. Car l’opinion publique se pose cette double question : qui sera la Majorité ? qui sera l’Opposition ? Lorsqu’on a une Opposition, cela suppose la bipolarisation de la vie politique. Deux camps : ceux qui sont avec le pouvoir et ceux qui sont contre le pouvoir. Mais, traduit en termes communaux, cela ne veut plus rien dire. On est maire par rapport à un programme de proximité et non obligatoirement par rapport à celui du HVM… Débat non clos.
