Bombe sociale à désamorcer
Ce qui s’est passé à Morondava est une tragédie sociale. Elle est le résultat d’une mauvaise gestion, de la pauvreté des employés, des conditions de travail. Mais c’est la conséquence de l’absence d’un vrai dialogue social… C’est peut-être une grande leçon que l’Etat doit tirer.
Cette affaire n’est pas un précédent. D’autres cas se sont déjà présentés, mais la bombe sociale a été désarmorcée. Même momentanément.
Dans tous les cas, les autorités, notamment, locales, doivent connaître toute la panoplie juridique régissant le monde des affaires. Madagascar se lance dans le développement. Cela suppose le recrutement massif de travailleurs, surtout de simples ouvriers sans qualification. Notamment pour les travaux HIMO.
Il faut une bonne politique sociale, adaptée aux enjeux de développement. Ce ne sera pas facile. Mais autant commencer par n’autoriser que les opérateurs étrangers qui, dans un cahier des charges, s’engagent à promouvoir un environnement social, paisible et fraternel dans la localité où ils sont implantés. Les Malgaches sont sensibles à cela.
Plus que toute autre, la lutte contre la corruption. Les études du BIANCO ont montré que plusieurs responsables de collectivités décentralisées sont impliqués dans des affaires de corruption et de passe-droit. La lutte contre la corruption doit réellement toucher tous les niveaux d’autorité.