Point de vue : Cacophonie en haut lieu

Une réaction surprenante. C’est ce qui peut résumer la situation qui prévaut dans le pays actuellement. L’action « isolée », dit-on, du ministre de la Santé Publique n’a pas plu aux proches du Président de la République et encore moins au gouvernement si l’on s’en tient au communiqué de la porte-parole du 21 juillet dernier. Une simple demande d’appui aux partenaires techniques et financiers internationaux dans le cadre de la lutte contre la pandémie de la Covid-19 est devenue une affaire d’Etat. L’on se demande maintenant, qui fait quoi et qui est habilité à faire quoi ? N’est-ce pas le Ministre de la Santé et son département qui se trouvent au premier plan dans le cadre de ce combat sanitaire ou les soldats en blouse blanche qui sont les mieux placés pour connaitre les réalités sur le terrain ?
En tout cas, l’heure ne devrait pas être aux règlements de comptes ni aux querelles politiques. Il est plutôt temps que tous les acteurs se préoccupent de la lutte sanitaire contre cette pandémie. Les chiffres ont de nouveau parlé lorsque 614 nouveaux cas ont été recensés hier sur les 1.379 prélèvements effectués dans tout Madagascar. Antananarivo demeure toujours l’épicentre de la maladie avec 548 nouveaux cas positifs au Sars-Cov2. Une situation alarmante vu que le pic de la maladie est loin d’être atteint, 16 jours après le début du confinement total de la capitale. Ce qui signifie que le virus circule et de manière fulgurante.
L’approche communautaire initiée par le gouvernement depuis maintenant une semaine n’a pas encore porté ses fruits. Il faudra attendre au mieux 15 jours pour mesurer les effets. Jusque là, l’identification des cas cluster, l’isolation des zones à forte concentration de nouvelles infections ou encore la désinfection de masse dans tous les quartiers de la capitale s’avèrent incontournables. Des mesures drastiques et urgentes qui nécessiteront de gros moyens matériels, techniques et financiers de l’Etat.

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