Point de vue : Crimes politiques Vérité et justice introuvables

 Crimes politiques  Vérité et justice introuvables

Les crimes politiques, qui se sont succédé, dans le pays restent non élucidés. Ils sont, jusqu’à présent, qualifiés de «cold case». La vérité n’est toujours pas établie et la justice n’est toujours pas rendue. Ce jour, le pays commémore le 41ème anniversaire de l’assassinat du Général Richard Ratsimandrava. Le mystère reste entier sur ce dossier. Qui étaient les responsables de cet assassinat ? Y avait-il une main étrangère dans la réalisation de ce complot hautement politique ? Qui en était le cerveau ? Autant de questions qui demandent réponses, un sujet pour lequel le peuple malagasy mérite d’en apprendre davantage.
Le dossier «Ratsimandrava» n’est pas le seul de la liste des crimes politiques, ou plutôt des accidents mortels, non élucidés et qui avaient pourtant fait des victimes dans les rangs des hauts responsables étatiques. L’accident, pour le moins mystérieux, ayant coûté la vie au Colonel Joël Rakotomalala et au Contre-Amiral Sibon Guy du 30 Juillet 1976 à Ankazomiriotra, demeure sans suite. Faut-il rappeler que les documents publiés officiellement ne permettent toujours pas de déterminer si cet accident était réellement dû à une défaillance technique ou plutôt lié à un acte de sabotage ?…
Il en est de même de la tragédie en mer, du 28 août 2011, dans laquelle avait péri la ministre de la Population Nadine Ramaroson. L’accident s’est produit à l’embouchure alors que l’embarcation, transportant le ministre et ses collaborateurs devait se rendre à Soanierana Ivongo depuis Sainte Marie. La famille du ministre réclame justice et elle est toujours en quête de la vérité. Là aussi, le doute persiste. S’agissait-il d’un acte de sabotage ou d’un accident ?
S’ajoutent à cette liste d’événements tragiques, les soulèvements populaires ayant causé la mort de plusieurs personnes. 1er avril 1971, le mouvement «Tsaky Tsaky zato arivo» du 13 mai 1972, Kung Fu contre RESEP de 1985, Hery velona du 10 août 1991, Mpampandry tany de 2002, ou encore le mouvement «Iny lalana iny» du 7 février 2009, ont été des jours sombres de notre histoire, mais toujours demeurés sans suite. Vivement le rétablissement de la vérité…

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