Point de vue : Délestage, justice populaire, trafics de biodiversité : les efforts sont encore insuffisants

Délestage, justice populaire, trafics de biodiversité : les efforts sont encore insuffisants

Le ras-le-bol commence à s’installer alors que le pays est en quête d’une stabilité pour essayer d’atteindre les objectifs du programme de développement. 2017 qui s’annonce comme celle de la relance économique est ternie par des faits-divers. Des faits qui peuvent facilement faire tomber à l’eau les efforts initiés par le régime en place. Certes, Madagascar est sur la bonne voie en matière de cadrage macro-économique, confirmée par le regain de confiance des bailleurs et investisseurs internationaux et saluée par les diplomates internationaux. Mais la grande masse de la population tarde à jouir de ces efforts. Faut-il maintenant se pencher davantage sur les domaines touchant le quotidien de cette masse qui veut, elle aussi, sortir rapidement de la pauvreté ? Accélérer la création d’emploi, renforcer l’assistance sociale, faciliter l’accès aux soins de base, faciliter l’accès à l’éducation…
Les programmes sont là, les financements aussi. La Conférence des Bailleurs et des Investisseurs de Paris a confirmé l’attachement de la communauté internationale à sortir Madagascar de la pauvreté. Il faut maintenant que des solutions pérennes se matérialisent. Mais d’autre part, des solutions d’urgences doivent être avancées. Le délestage est un fait qui ralentit notre économie et ne fera qu’alimenter les sentiments de frustration de cette masse populaire. Sans doute, il faut un temps pour mettre en place les infrastructures en énergies renouvelables mais il faut aussi assurer la distribution en électricité tout en renforçant la bonne gouvernance au sein de la compagnie nationale JIRAMA. Pas de pitié pour les connexions et distributions d’électricité illicites, assurer de manière rigoureuse le recouvrement des factures… autant de mesures drastiques qui s’imposent pour combler les pertes de cette compagnie nationale.
Les efforts sont encore insuffisants dans le cadre de la bonne gouvernance raison pour laquelle la justice populaire devient de plus en plus fréquente, voire même une habitude qui vient à s’installer. Ce manque d’effort dans la bonne gouvernance se manifeste également par la reprise des trafics de la biodiversité. Les trafics touchant la faune et la flore du pays doivent ainsi être sévèrement punis. D’ailleurs, la biodiversité de Madagascar ne nous appartient pas exclusivement mais à l’humanité toute entière.
Les autorités étatiques ont le devoir de redoubler d’efforts afin que le pays puisse retrouver sa sérénité et aussi la stabilité. La population, elle se trouve dans un stade de difficulté majeure en cette période de soudure.

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