Point de vue : Des avancées certaines

Des avancées certaines

Dans une semaine, 2014 va tirer sa révérence. C’est l’heure du bilan, pour les uns, de la remise en question, pour les autres. Le moment s’y prête. Sur le plan politique, c’est l’heure de l’apaisement. Inimaginable, il y a 3 années, ou même une année, le processus d’apaisement est en marche sous la pression de la Communauté Internationale et, bien sûr, avec la bonne volonté du Président de la République élu.
Quelles sont les avancées ? Quelles que soient les circonstances, Marc Ravalomanana est de retour d’exil. Après les péripéties qui l’ont conduit en résidence surveillée à Antsiranana, il a pu revenir chez lui à Faravohitra. Mais il n’a pas le droit de communiquer, surtout avec les médias. Marc Ravalomanana est là et il n’est pas sous le coup d’un mandat d’arrêt.
Les 5 se sont rencontrés pour la première fois et sans médiation de la SADC. De nombreux analystes l’ont toujours dit, les Malgaches sont capables de régler leurs différends entre eux. Ce sont les interférences extérieures qui, souvent, rendent les choses plus complexes et plus longues. Ne serait-ce qu’en termes de calendrier et de disponibilité. L’autre avancée est le début de relaxation de détenus, impliqués dans des affaires politiques. La principale victime est la mouvance Ravalomanana. La machine répressive de la transition avait « cassé », de manière systématique, toute manifestation publique de cette mouvance.
Le FFKM a supplanté le FFM en devenant le principal médiateur du processus de réconciliation nationale. C’est une autorité morale et spirituelle reconnue et, jusqu’ici, acceptée par les parties prenantes. La SADC et l’Union Africaine ont mal apprécié le poids du FFKM dans la résorption de la crise à Madagascar. Ce fut un manquement, de l’avis des observateurs car au moins deux institutions sont un rôle déterminant en termes de stabilité pour un régime à Madagascar : l’Eglise et l’Armée. Jusqu’à preuve du contraire, c’est une évidence. Et les Présidents qui se sont succédé le savent. Ils le savent et ils gèrent, sinon, doivent gérer, en conséquence, leur longévité au pouvoir.

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