La récession mondiale impacte certainement sur l’économie nationale. Une croissance économique de 0,8% pour Madagascar est loin du compte que le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD) a évalué au mois d’Avril dernier. Cet organisme onusienne a avancé 3 scénarios selon l’évolution de la situation. Le premier scénario avec un déconfinement progressif dès le mois de mai projette une croissance de 0,17%, le second, avec un relâchement en juin dégage une croissance de -11%. Le troisième, un scénario catastrophe, dans le cas d’une crise sanitaire qui s’étale jusqu’au mois de Juillet, engendrerait une perte de PIB de 19% et un déficit budgétaire de -9,7%. Ce qui signifie l’écroulement total de notre économie.
Le PNUD a proposé au gouvernement des recommandations sur 8 points distincts. Or, jusqu’ici, les équipements médicaux ne sont pas distribués comme il se doit au personnel de santé et aux centres de santé, le système de protection social a été plus attribué au secteur informel qu’au secteur formel, les mesures fiscales insuffisantes n’ont pas permis de préserver des emplois, les mesures d’urgence sont encore attendues après deux mois de crise sanitaire. Et jusqu’ici, aucune mobilisation de ressources n’a été initiée pour faire face à un glissement certain de l’économie.
La réalité montre qu’on est encore loin d’une quelconque relance malgré les discours rassurants des autorités de ces derniers jours. Comme si la situation était sous contrôle. Ce qui n’est pas le cas. La majorité des ménages n’arrivent plus à s’acquitter de leurs charges mensuelles pour ne citer que le loyer et la facture d’électricité. Licenciements, chômages partiels, cessations d’activités …, des signaux négatifs qui risquent de perdurer durant des mois, sinon des années, sans une prompte et efficace prise en main de l’Etat.
Point de vue : Des mesures loin du compte
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