La 2ème vague de covid-19 est particulièrement virulente. En une semaine, le nombre de décès est monté en flèche et les avis de décès se multiplient. L’ancien président de la République, deux colonels qui étaient aux funérailles de Ratsiraka, diverses personnalités dans des ministères, amis, proches et même le DG de l’IMRA (ce qui laisse perplexe quand à l’efficacité du CVO) sans compter tous les anonymes. Tout le monde est surpris de l’ampleur de l’épidémie. Rien que pour le mois de mars, 121 décès (officiels) ont été recensés si toute l’année 2020 on en avait comptabilisé un peu plus de 200.
Mais en réalité, rien d’étonnant si on se réfère à ce qui se passe dans le monde. La majorité des pays européens, l’Inde, le Brésil …et plus près de nous, La Réunion et Maurice font tous face à une flambée de la pandémie malgré une campagne de vaccination déjà en cours. Alors pourquoi serions-nous épargnés ?
Après une phase d’observation que nous n’avons pas trop bien compris, l’Etat semble avoir révisé sa position. Ainsi, outre les traitements à base de CVO, CVO+ et autres azithromycine, l’exécutif s’est finalement décidé à introduire le vaccin par le système Covax à Madagascar. Aucune date précise n’a cependant été avancée alors que l’urgence s’impose. Il faut savoir qu’une campagne de vaccination ne pourra immuniser la population que quelques mois après les premières injections, et avec un taux de vaccination de plus de 60%. Tout cela semble si loin… Et en attendant que les autorités se décident, des gens meurent, tout simplement.
Pour l’instant, la majorité de la population ne devrait son salut qu’au respect des mesures barrières qui ne s’avèrent pas aussi efficaces si l’on constate ce qui se passe actuellement et à en juger par la hausse constante des personnes malades prises en charge au niveau de nos établissements hospitaliers ainsi que les cas de décès enregistrés ces derniers temps.
A Madagascar, la religion tient une place prépondérante dans la société. En cette semaine Sainte, les gestes barrières et les traitements médicaux ne seront sans doute pas suffisants. Il ne nous reste donc plus qu’à prier…
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