En quête de vrai changement
Nous n’aurons pas encore de Premier ministre. On pense que la HCC remaniée devrait, d’abord, se mettre en place. Probablement, elle sera saisie, d’une manière ou d’une autre, sur cette procédure de nomination du Premier ministre… On sait que le Président de la République veut se conformer à la légalité. Il est le garant de la stabilité de la République.
Depuis avant-hier, nous avons vu un Président qui entend maintenant imposer et s’imposer. Il n’est que temps, de l’avis de l’opinion publique qui est en quête de changement réel. Il ne faut pas perdre de vue, justement, le quotidien et le fameux « sosialim-bahoaka ». C’est-à-dire le quotidien des Malgaches. Cela se résume au manger, à la santé, au vêtir et à la sécurité. C’est l’essentiel. On ne demande pas de créer de nouveaux hôpitaux qui, le lendemain, vont tomber dans la désuétude, faute de personnel et de matériels. On demande à l’administration de savoir gérer ce dont le pays dispose. Pour être plus précis, de savoir bien gérer le peu dont le pays dispose.
Et dans tous les cas, l’exemple doit venir d’en haut. Les dirigeants doivent faire montre de capacité, d’honnêteté, de redevabilité et d’intégrité. Nous héritons de 20 années de gabegie. Nous avons traversé et connu les pires des situations durant cette crise. Mais, comme par miracle, le pays est encore debout. Les gens vivent. Les gens achètent de belles voitures. Les maisons neuves poussent ici et là.
Cela signifie qu’il existe une forte économie souterraine ou parallèle qui pourvoit aux besoins du pays. Cela veut dire qu’il existe des opérateurs qui excellent dans l’informel. Cela veut dire que d’énormes liquidités circulent hors du circuit bancaire. Même si les comptes des exportateurs de bois de rose ont été gelés par les banques, le commerce illicite tournait. Autrement dit, nous avons affaire à un vrai réseau financier, «shadow bank», qui alimente le circuit. A la barbe du SAMIFIN.