Point de vue : Encore la rue…

Encore la rue…

La situation demeure confuse, après les événements qui se sont déroulés la fin de la semaine dernière. Certes, les rumeurs répandues ont été contredites. L’éventualité d’une fuite du Chef de l’Etat à l’étranger, la dissolution de l’Assemblée Nationale, les déclarations des Forces de l’ordre… Aucune de ces allégations ne sont avérées. Bon nombre de nos concitoyens ont facilement retenu ces rumeurs. Ce qui a, par la suite, donné une dimension élargie aux propos de dénigrement à l’endroit du régime actuel.
Situation de crise, on le vit maintenant depuis le 21 avril 2018. La crise politique est bien présente dans le pays. C’est la rupture entre le régime actuel et l’opposition. Les appels au dialogue se multiplient, mais demeurent difficiles à mettre en œuvre, à constater l’évolution de la situation. Le geste d’humilité du Président de la République a réussi à calmer les esprits. Mais la situation s’annonce vulnérable. Cette crise va-t-elle plonger le pays dans une crise institutionnelle ? Il appartient aux acteurs politiques de voir et de revoir leurs initiatives. Quoi qu’il en soit, il y a bel et bien tentative de coup d’Etat lorsqu’on demande l’éviction d’un Chef d’Etat.
De nouveau, la voix de la rue est utilisée pour mener une conquête de pouvoir. 1972, 1991, 2002, 2009, des dates ayant fait les mêmes cas de figure dans l’histoire de notre pays. La pratique est la même, mais l’aboutissement semble différent, pour cette fois. Les uns se disent trahis par les événements de samedi dernier. Ils s’attendaient à une explication détaillée des lois électorales et les autres textes adoptés à l’Assemblée Nationale et non à une destitution. Maintenant, c’est la loi qui devra prendre le dessus. L’Etat de droit, le respect, le droit de manifester, la paix, le développement, la vérité, ce sont les faits auxquels le peuple aspire et non au trouble ou encore à l’anarchie, que certains hommes politiques, pro ou contre le régime envisagent d’instaurer. Une anarchie qui ne va sans doute pas améliorer le climat des affaires ni le développement économique de la Nation.

Imprimer Imprimer
Ce contenu a été publié dans Ma-LAZA. Vous pouvez le mettre en favoris avec ce permalien.

Les commentaires sont fermés.