Point de vue : Entre assuré et rassuré

Entre assuré et rassuré

« Modestie, respect, mais fermeté, indépendance et assurance, voilà ce qu’il faut pour manier le public, et cela ne se conquiert que par l’exercice. Exerce-toi à vaincre, et à te vaincre ». Ce sont les mots du philosophe suisse Henri-Frédéric Amiel. Une citation qui peut s’inculquer dans la vie politique de notre pays. Il faut dire que certains de nos hauts responsables n’ont pas cette vision et se trouvent souvent troublés par les supputations et les calculs politiques parfois assortis de coup de semonce voire des sondages assez insensés.
Des fois, des élus mais également des autorités désignées n’arrivent plus à travailler convenablement par peur d’être limogé. Mais il faut se mettre dans la tête que les postes politiques sont des fusibles : à tout moment on peut sauter et à tout moment le peuple peut rendre son verdict. Et si l’on est sur la défensive et inculquer cette crainte, aucun responsable ne pourra accomplir sa mission que le peuple lui a confié. Avoir de l’audace à prendre des décisions et avancer dans la sérénité avec une franche collaboration écartée de toutes les craintes et les soupçons, c’est dans cette voie que l’on peut réussir.
Alors soyons-en rassuré. Travaillons dans la cohésion. C’est ce point qui a toujours manqué dans notre pays. La crainte a trop primé au détriment de nos concitoyens. Ceci est valable dans la grande sphère politique que dans le quotidien du petit citoyen. Et même dans les sociétés privées, au sein de l’administration publique, les craintes et les coups bas alimentent parfois les dissensions occasionnant des dommages collatéraux à la Nation. Des actions anti-économiques prennent facilement place.

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