Entre fiscalité et patriotisme
Ce n’est pas pour rien que les pays riches sont aussi intransigeants au sujet des évasions fiscales. Coute que coute, les traques sont interminables, dans certains pays européens, à l’instar de la France et le Danemark où le taux de pression fiscale est supérieur à 45%, les évasions ne sont pas permises. Quand le peuple arrive à payer les impôts, voilà que le système financier de l’Etat peut avoir son souffle et ainsi financer avec ses propres moyens les investissements et le fonctionnement de l’appareil de l’Etat.
La Grande Île est loin de ces chiffres suscités. Depuis deux décennies, ce taux n’arrive pas à dépasser les 12%. L’assiette fiscale, elle aussi, a du mal à s’élargir. Est-ce à dire qu’il y a une réticence des gouvernés dans cette obligation principale en tant que citoyen ? Il faut dire que ce taux de pression que Madagascar enregistre est l’un des plus faibles en Afrique. Les responsables étatiques auront ainsi à déterminer l’origine de cette stagnation et remédier à cette situation qui laisse le pays sous perfusion des appuis internationaux en termes d’investissements et de fonctionnement.
Augmenter le taux de pression fiscale ne veut pas dire mettre en place de nouvelles structures d’impôts. C’est plutôt engager les citoyens à s’acquitter de leurs obligations vis-à-vis de la Nation qui est de payer les impôts. N’est-il pas temps de remettre à nouveau la « taxe per capita » afin de laisser plus indépendant notre Nation et de donner un attachement plus sensé à la notion de patriotisme ? Certes la décision fut politique en 1972 lorsque cette taxe a été abolie par le régime de Transition de l’époque. Il faut dire que chaque citoyen est à la charge de l’Etat et qu’il faut que le citoyen lambda ait une initiative de redevabilité envers sa patrie qui se traduit par l’acquittement des impôts et taxes.
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