Point de vue : Entre forcing et rébellion
Mahajanga est le théâtre d’une grande tension politique. Pour ce jour, l’ancien numéro Un de la Transition entend rentrer dans la Cité des Fleurs pour mener une manifestation interdite. Un événement quelque peu semblable à celui de 2009 lorsqu’Andry Rajoelina, encore maire d’Antananarivo, avait inauguré la place de la Démocratie et finissait par renverser Marc Ravalomanana alors Président de l’époque. Cette fois, Mahajanga, dirigé par un maire du MAPAR, entend inaugurer une ruelle avec le concours d’Andry Rajoelina. L’histoire est se reproduit, sauf que les lieux sont éloignés de 600 kilomètres. La tension est palpable dans la capitale du Boeny lorsque les partisans du maire et du MAPAR entendent tenir une manifestation publique, interdite par les autorités locales. Est-ce un nouveau forcing visant à mener le pays vers le chaos ?
La situation actuelle semble mener le pays vers une crise profonde, à constater les circonstances qui se sont produites ces derniers mois. Coincer les projets de loi sur les élections et pousser les examens de ces textes vers des interminables sessions extraordinaires du parlement, recruter des hommes de main et des fanatiques pour mener des manifstations, mener des manifestations interdites par les autorités… Des circonstances qui semblent mettre à réalisation un complot machiavélique, visant à défier l’autorité de l’Etat d’une part, et également de prévoir un accès au pouvoir par la rue. Ceci explique ainsi que bon nombre de nos hommes politiques, notamment ceux de l’opposition, veulent faire engager notre pays dans une chienlit.
