Point de vue : Et si on parlait d’éducation …

Point de vue : Et si on parlait d’éducation …

Le  Sommet de la Francophonie, qui se tiendra à Madagascar, est un grand événement. Cela est sans conteste. Nous sommes classés parmi les 5 pays les plus pauvres du monde et ce sommet est une opportunité pour le  pays de s’ouvrir davantage sur le monde.
Madagascar est un pays francophone de par son histoire. Elle est une ancienne colonie française.  En fait, son système administratif, juridique, économique, politique conforte l’empreinte française. La langue  française est la seconde langue officielle du pays. Elle est également la langue administrative et, plus que toute autre, la langue d’enseignement.
Apres l’échec de la malgachisation, l’apprentissage du français est revenu en force. Ici et là, comme des champignons, poussent des écoles dites d’expression française. Mais, entretemps, on a relevé que le niveau des élèves a grandement baissé ces 20 dernières années.
Cela est dû, principalement, au manque de personnel enseignant. Et, pour être plus précis, au manque de personnel enseignant qualifié. Sous la Seconde République, les fameux «  SN » (Service National militaire) ont assuré une grande partie de l’enseignement. Ils étaient de nouveaux bacheliers, mais obligés de remplir leur devoir national de la sorte. Evidemment que sans une formation pédagogique et sans une véritable vocation, ils ne peuvent que transmettre la médiocrité.
Le manque de personnel s’est aggravé d’autant plus que le SN a été supprimé. Et que le budget alloué à l’enseignement public n’arrivait plus à couvrir les besoins. Il avait fallu recourir à des bénévoles, nommés maîtres FRAM. Ce sont des enseignants payés par les parents d’élèves qui se cotisent.
Grave encore, la création d’écoles  est devenue même un business. En ce moment, l’Etat est en train de réaliser que de nombreux établissements privés n’ont même pas d’autorisation d’ouverture et que des enseignants n’ont même pas leur autorisation d’enseigner.
Un sommet de l’Education s’est tenu récemment. On a eu des résolutions, des propositions. On attend la concrétisation. Car  il ne s’agit pas uniquement de toucher à la forme. Mais, surtout, d’aller au fond. Car quoiqu’on dise, l’éducation est le premier facteur de développement. Ou de non-développement.

Imprimer Imprimer

Ce contenu a été publié dans Ma-LAZA. Vous pouvez le mettre en favoris avec ce permalien.

Les commentaires sont fermés.