A cause de la pandémie du Coronavirus, la célébration de la fête du Travail et la Journée Internationale des Travailleurs se sont déroulées dans la morosité totale dans le monde entier. Confinement et mesures sanitaires obligent, les manifestations ne peuvent pas revêtir l’apparence habituelle qu’on les connaisse. A Madagascar, cette fête du Travail de 2020 est caractérisée par les difficultés extrêmes, rencontrées par les employés, comme le chômage technique, les licenciements abusifs et ainsi de suite.
Des syndicalistes ont tenté de hausser le ton pour tirer la sonnette d’alarme. Tout le monde s’accorde à dire que plusieurs emplois sont menacés dans notre pays. C’est l’occasion ou jamais de revendiquer les droits des travailleurs, frappés de plein fouet par les impacts du Coronavirus.
Le Président de la République s’adresse à maintes reprises à la Nation. Mais pas une seule fois il ne s’est soucié du sort du secteur privé. Selon ses dires, il s’en remet aux dirigeants des entreprises pour prendre la bonne décision la plus favorable à leurs employés. Et depuis, les employés sont désespérés et se perdent en conjecture dans une telle situation ambigüe, sans savoir vers qui se tourner.
Quelques syndicalistes, réunis au sein du syndicat USAM-SVS, ont tenu à marquer la journée d’hier par un défilé qui a duré une heure pour dénoncer les abus qu’ils ont vécus durant ce confinement, comme l’absence de moyens de transport, les salaires réduits de moitié, ou encore la suspension du règlement des allocations sociales.
On lance un appel solennel à nos dirigeants à trouver des solutions équitables aux préoccupations des employés du secteur privé car le danger guette le pays. Il importe de se concerter afin que les solutions permettent aux entreprises et aux employés de survivre dans cette période très délicate.
Point de vue : Fête du Travail dans la morosité
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