Garder les acquis
Madagascar se trouve sur un point de non retour. Soit avancer vers des élections crédibles, inclusives et acceptées par tous, soit entrer vers une révision totale de la Constitution en mettant en œuvre la refondation de la Nation. Ces deux scénarios semblent pour le moment difficiles à mettre en œuvre sans une bonne cohésion et une vision commune des acteurs politiques du pays.
La voie de l’apaisement réside au sein de cette vision commune des acteurs politiques à avancer vers le développement du pays. Certes les opinions peuvent diverger mais cette vision vers un meilleur avenir du pays dans un climat d’apaisement doit être partagée. Le dialogue permanent en est la clé de voute. Ces acteurs politiques peuvent-ils travailler dans ce sens ? A eux de décider si on va garder les acquis du succès ou bien remettre les chronomètres à zéro.
La Communauté Internationale a, rappelons-le, soutenu activement le processus de sortie de crise malagasy après la crise de 2009. Appui au processus électoral, appui à la mise en application de la Constitution et appui à la consolidation de la paix. Des appuis ayant engendré des acquis. Des acquis qui seront difficiles à effacer, à constater l’évolution de la situation actuelle. Ces acquis vers le retour à l’ordre constitutionnel ont pu ramener Madagascar dans le concert des Nations et permis le retour des accords avec les bailleurs de fonds internationaux.
Tout peut en revanche partir en fumée et en un clin d’œil. Quelles peuvent être les conséquences ? Le petit citoyen malagasy connait très bien les résultats des troubles et débordements politiques. Les citoyens auront-ils de nouveau cette chance de s’exprimer à travers les urnes ou doivent-ils se plier, comme à l’accoutumée, au dictat des politiciens ?
