Point de vue : Grève des magistrats : un problème épineux

Point de vue : Grève des magistrats : un problème épineux

La grève des magistrats, qui a repris de l’ampleur depuis hier, n’est pas du tout bon signe pour le pays. Une grève qui va durer 48 heures et ayant déjà fait des victimes. Les usagers de la Justice sont rentrés bredouilles. Pas d’audience, donc pas d’audition au parquet et retour à la maison pour les individus déferrés devant le Procureur. Ceux qui devaient être jugés sont retournés en prison. Sur l’ensemble du territoire, les tribunaux de première instance ont connu le même sort. Non seulement la grève du SMM occasionnera des dommages financiers importants, mais également des dommages en matière de sécurité. Seules, les Forces de l’ordre, les avocats et les agents pénitentiaires assurent le fonctionnement minimum de cet appareil judiciaire, puisque les greffiers sont, eux aussi, en grève.
Toutefois, quelques exceptions sont constatées. Ce fut, entre autres, le dossier du jeune homme ayant fauché à mort des piétons à Alarobia. Il a bénéficié d’une peine d’emprisonnement de 3 mois avec sursis. C’est la décision de la Justice qui prime.
Les syndicalistes réclament plus d’indépendance et beaucoup de réformes. Alors, n’est-il pas temps qu’une réelle réforme se mette en place ? Ceci requiert ainsi une réelle audace et une bonne décision politique. Le Conseil Supérieur de la Magistrature doit agir fermement. Les cas de corruption dans le milieu judiciaire doivent être combattus coûte que coûte. Il faut dire qu’il y a parfois des frictions, si l’on puisse dire ainsi, entre les magistrats et les autres entités concernées par le système judiciaire, à l’instar des Forces de l’ordre et des élus.
Maintenant, il faut s’attendre à ce que le dialogue soit établi pour mettre fin à cette tension. Mais le dialogue exige également une volonté de la part des syndicalistes et des dirigeants à œuvrer ensemble à l’amélioration de ce système judiciaire, qui est souvent source de discorde de la société. De même, le dialogue doit privilégier l’intérêt général et non plus les intérêts politiques ni les avantages particuliers.

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