Il faut une autre réconciliation
Rideau sur les assises nationales du FFKM sous les bons auspices de la Présidence. Malgré l’absence de deux politiciens de taille dont le Pr Zafy Albert et l’ancien President de la Transition, Andry Rajoelina, donc, en principe, des membres de leur mouvance, les discussions ont pu se faire dans une perspective nationale.
Le FFKM se félicite de la réussite de cette rencontre durant laquelle, plusieurs sujets de premier plan ont été abordés par 2000 participants. On retiendra surtout la refondation de la République. Nous avons eu 4 Républiques. La plus reussie fut certainement la première. La majorité des grandes infrastructures (bâtiments, routes) a été réalisée sous le régime de Philibert Tsiranana.
50 ans après, l’économie malgache est encore non développée. Elle est dominée par le commerce et tourne vers l’importation de biens et services. Cette extraversion suppose une balance commerciale toujours déficitaire. Et le pays est obligé de toujours s’endetter pour financer son dévelopement. S’endetter signifie léguer des milliards de dettes à nos générations futures. Il faut voir de près notre politique d’endettement pour ne pas sanctionner l’avenir économique de Madagascar.
Si cette réconciliation nationale n’existait pas, il aurait fallu l’inventer et lui donner une autre dimension. Plus terre a terre. Comment endiguer l’exode rural ? Comment réconcilier les malgaches avec leur terre, avec les principes modernes de développement créateur de valeur ajoutée ? Comment mobiliser les forces de développement réelles ?
La question est de savoir si le profil des séminaristes repondait aux critères requis par le vrai renouveau. Pour les analystes, la grande majorité des participants avait des boulets de fer aux pieds. Ils étaient et sont dans l’engrenage de la politique politicienne. Il ne faut se mettre à des milliers pour cerner les freins au développement, mais l’important dans ce genre de rencontre c’est l’acquisition de la légitimité, à terme, de la faculté de mobiliser et de fédérer.