Le sujet concernant les Îles Eparses ou plutôt Nosy Malagasy commence à prendre une tournure à prendre au sérieux. Les débats ont commencé hier au Centre de Conférence International d’Ivato où les autorités étatiques dirigées par le Ministère des Affaires Etrangères ont initié une consultation nationale. La société civile, les membres du gouvernement, des opérateurs économiques, des Chefs d’Institutions, des politiciens, des professeurs d’universités… des acteurs de la vie nationale en quelque sorte ont été représentés. En somme, cette initiative s’annonce plein d’espoir pour réclamer la rétrocession de ces Îles.
Situation encore confuse. C’est ce qui peut être dit du constat actuel. Si la partie malgache estime être dans la légalité et la légitimité au sujet de la souveraineté de ces Îles, la partie française campe elle aussi sur sa position en soutenant que ces Îles lui appartiennent. Le Président français qui a multiplié les interventions à travers des décisions prises unilatéralement démontrant sa légitimité sur ces Îles. Des déclarations qui ne laissent pas indifférents les observateurs malgaches notamment les fervents nationalistes.
C’est là que les binationaux peuvent avoir un rôle à jouer dans cette bataille juridico-diplomatique plus qu’importante pour l’avenir politico-économique de Madagascar. Ils peuvent jouer en faveur d’un lobbying international pour essayer d’intercéder auprès des autorités françaises. Cependant, quand on s’aperçoit que des responsables du pays détiennent la citoyenneté française alors qu’ils demandent la rétrocession de ces Îles, on s’inquiète. N’est-ce pas un paradoxe qui s’installe dans ce dossier ? Il serait judicieux que ceux-ci prennent leur camp pour arriver à gagner en légitimité, du moins le soutien des 25 millions de Malgaches dont près de 80% vivent sous le seuil de la pauvreté.
Point de vue : Îles Eparses et binationaux : entre avantage et inconvénient
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